Hassan Nasrallah répète les mêmes arguments qu’il avance depuis plusieurs mois pour justifier son implication dans ce conflit.

Pour son huitième discours depuis le début de la guerre à Gaza et au Liban-Sud, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a profité du lancement des soirées coraniques du mois de Ramadan pour renouveler son argumentaire et justifier à nouveau son implication et, à travers lui, celle du Liban, dans le conflit depuis octobre dernier.

Après avoir consacré une grande partie de son allocution à des questions religieuses, Hassan Nasrallah a, une nouvelle fois, indiqué que "les fronts de soutien [Liban, Syrie, Irak, Yémen, ndlr] resteront aux côtés du Hamas, peu importe le temps ou les sacrifices", tout en niant l’implication de l’Iran dans les décisions de la "résistance". Il a par ailleurs expliqué que l’augmentation des frappes de l’ennemi est liée à "l’escalade des opérations" du Liban, affirmant que "ce front joue pleinement son rôle".

Le chef de la formation armée a, une fois de plus, expliqué que l’intervention de sa milice a affaibli l’armée israélienne "fatiguée sur tous les fronts et qui subit plus de pertes qu’elle en annonce". Selon lui, la volonté d’intégrer les haredim (juifs orthodoxes) dans la troupe, le montre. Il a par ailleurs affirmé que "les pertes économiques subies au Liban-Sud ne sont rien par rapport aux pertes au nord d’Israël".

S’adressant au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, Hassan Nasrallah a déclaré que même "s’il rentre à Rafah, il a perdu la guerre", indiquant qu’Israël n’a enregistré aucune victoire en six mois. Et d’ajouter: "Le premier objectif annoncé par Benjamin Netanyahou était d’éliminer le Hamas. Mais n’est-ce pas le Hamas qui négocie aujourd’hui?!"

Selon le chef du Hezbollah, les différentes factions palestiniennes qui combattent "sont unanimes" quant à l’arrêt des combats, affirmant que "le Hamas négocie en position de force" et que les Israéliens et les Américains "mentent". Et de poursuivre: "Dire que Joe Biden n’a pas le pouvoir de mettre fin à l’agression à Gaza et d’envoyer de l’aide témoigne non seulement de l’hypocrisie, mais aussi de la stupidité américaine."