Chypre a appelé l’Union européenne à prendre des mesures strictes "pour mettre un terme à l’afflux de migrants" clandestins, à majorité syrienne, à partir du Liban, la capacité de l’île à accueillir les migrants ayant atteint un stade alarmant, rapporte, mercredi, Reuters.

Au cours des quatre derniers jours, plus de 600 migrants clandestins sont arrivés à Chypre.

"Ces arrivées quotidiennes constituent une crise sérieuse", déclare, mercredi, le président chypriote, Nikos Christodoulides, devant le Cabinet.

Au cours des trois premiers mois de l’année en cours, 2.004 migrants sont arrivés à Chypre, contre 78 au cours de la même période de l’année dernière, selon des données officielles rapportées par Reuters.

M. Christodoulides, qui a déclaré, mardi, que le Liban ne doit pas "exporter" son problème de migration, a souligné qu’il s’était entretenu avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati, à ce sujet.

"Je comprends parfaitement les défis auxquels le Liban est confronté, mais exporter des migrants vers Chypre ne devrait pas être la solution et ne peut être accepté", martèle M. Christodoulides après s’être réuni, mardi, avec la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.

De son côté, le ministre chypriote de l’Intérieur, Konstantínos Ioánnou, a déclaré à la radio de l’État que "la situation s’aggrave progressivement". "Au cours des derniers jours, des barques de fortune ont afflué massivement, avec, à leur bord, des migrants qui mettent leur vie en danger", dit-il. Selon lui, "tout indique que cette tendance se poursuivra".

La situation s’aggrave, d’après M. Ioánnou, parce que les autorités libanaises déploient de moins en moins d’efforts pour lutter contre la migration illégale, en raison des hostilités à la frontière libano-israélienne.

Dans ce contexte, Chypre multiplie les appels à l’intention de ses partenaires au sein de l’Union européenne, qualifiant de "sûres" certaines régions en Syrie.

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