Le député des Forces libanaises (FL), Georges Okaïs, a mis en garde contre "certains qui présentent la situation comme une lutte entre chrétiens et chiites".

Lors d’un entretien accordé mardi à la chaîne télévisée LBCI, M. Okaïs a précisé qu’il s’agit "plutôt d’une lutte entre la politique du Hezbollah, qui consiste à déposséder l’État de son pouvoir de décision, d’une part, et les souverainistes d’autre part".

Ces propos interviennent à la suite du discours, tenu lundi, par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Ce dernier s’en est ouvertement pris aux FL et aux Kataëb, les accusant de vouloir "provoquer une guerre civile". Après avoir nié toute implication du Hezb dans l’enlèvement du coordinateur FL de Jbeil, Pascal Sleiman, il a souligné qu’il est "inacceptable que les Libanais en général, et les chrétiens en particulier, accusent le Hezbollah de tout incident sécuritaire qui se produit en interne".

"Nous n’avons nommé aucun parti et avons parlé de crime politique", riposte M. Okaïs, en précisant que les FL ont "le droit de caractériser la réalité et les faits" comme elles l’entendent, d’autant que "Pascal Sleiman avait une grande responsabilité au sein des FL".

"Nous sommes menacés par un parti qui fait l’objet de sanctions internationales, qui menace de démettre des juges de leurs fonctions et qui contrôle le pays et les décisions de guerre qui y sont prises", a-t-il ajouté.

M. Okaïs a, par ailleurs, salué la position de Micheline, l’épouse de Pascal Sleiman, la qualifiant de "résistante". "Elle n’a exprimé ni vengeance ni représailles, mais a plutôt souligné que nous sommes des enfants de l’espérance et de la résurrection", a-t-il conclu.