La Sûreté générale a annoncé, mercredi, que ses départements ont commencé à mettre en œuvre des mesures concrètes visant à contrôler et à réguler le dossier des centaines de milliers de Syriens présents sur le territoire libanais.

Dans un communiqué publié par son bureau de presse, la direction générale a détaillé huit points mis en application dans le cadre de la feuille de route élaborée. Elle a affirmé avoir "appelé les Syriens dont la présence au Liban est illégale, à se rendre aux centres frontaliers afin soit de régulariser leur situation soit de quitter le territoire libanais". "Les mesures légales appropriées seront prises à l’encontre des contrevenants", peut-on lire dans le communiqué.

La Sûreté générale a dit avoir exhorté les Libanais "à ne pas employer, héberger ou loger des Syriens résidant illégalement au Liban, sous peine de mesures administratives et judiciaires" à l’encontre des contrevenants.

Pour les Syriens enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), la SG "veillera à ce qu’ils n’exercent pas d’activité rémunérée en dehors des secteurs qui leur sont réservés".

Les opérations de retour volontaire et sécurisé des ressortissants syriens souhaitant rentrer dans leur pays "seront organisées sous l’égide de la direction générale de la Sûreté générale".

Toujours selon le texte, "les administrations cesseront d’accorder ou de renouveler des permis de séjour sur la base d’un contrat de location de logement et suspendront l’octroi ou le renouvellement des permis de séjour sur la base d’une caution personnelle".

Dans le même sens, "les conditions de renouvellement du permis de séjour sur la base d’une garantie financière seront également amendées".

Enfin, précise le communiqué, "tous les établissements et magasins, gérés ou investis par des Syriens de manière illégale, seront fermés. De même, les mesures appropriées seront prises à l’encontre de toute personne qui emploie des travailleurs étrangers en violation du système de résidence et du droit du travail".

Dans le cadre de ce plan stratégique, la direction générale de la Sûreté générale a envoyé une note au HCR, réclamant des données de base, en plus de celles qui lui ont été fournies précédemment, explique le communiqué. Ces informations devraient permettre de "réévaluer le nombre de personnes enregistrées auprès du HCR et leur éligibilité au maintien de leur statut", selon le texte.

Par ailleurs, la Sûreté générale s’apprête à présenter des propositions pour l’amendement et la mise à jour de certains systèmes relevant de son administration, afin de mieux répondre aux exigences des missions qui lui ont été confiées.