Le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a indiqué, vendredi soir, que "l’enquête sur le meurtre de Pascal Sleiman est encore préliminaire, aux mains de l’armée".

Lors d’une interview accordée au quotidien panarabe Ashark al-awsat, M. Maoulaoui a qualifié de "légitimes" les questions que se posent les Libanais sur les détails de l’opération, soulignant, par ailleurs, qu’elles "ne trouveront de réponse que dans les résultats définitifs de l’enquête, qui doivent être annoncés aux citoyens".

"La voiture volée utilisée par les ravisseurs est actuellement traquée, et l’on cherche à savoir s’ils ont tenté de mener d’autres opérations dans les jours qui ont précédé l’enlèvement et le meurtre de Sleiman ", a-t-il ajouté.

Dans ce cadre, le ministre a ajouté que "les gangs stationnés à la frontière libano-syrienne ne sont pas seulement actifs dans les enlèvements, mais aussi dans la contrebande de Captagon et de Syriens vers le Liban à travers des passages illégaux". "L’État syrien a une responsabilité et un rôle dans la poursuite de ces gangs, qu’il ne remplit pas", a-t-il noté.

Et M. Maoulaoui de rappeler que le Liban a rejeté "une demande syrienne visant à retirer les tours de surveillance de la frontière". "Mais nous insistons pour les activer afin d’essayer de lutter contre ces opérations", a-t-il conclu.

Pour rappel, Pascal Sleiman, coordinateur des Forces libanaises dans la région de Jbeil, a été kidnappé, dimanche, par des Syriens. Il a été retrouvé mort, le lendemain, en territoire syrien.