L’ingénieur et économiste Nicolas Chikhani a annoncé, samedi, sa décision de suspendre sa candidature à la présidence de l’Ordre des ingénieurs, à la veille des élections qui se tiendront dimanche.

Il n’y participera donc pas, "jusqu’à ce que toutes les conditions garantissant la démocratie du scrutin soient remplies et que les droits des ingénieurs soient préservés, laissant à tous nos partisans la liberté totale de prendre la décision qui leur convient", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Pour rappel, la candidature de M. Chikhani, soutenu par la société civile de droite et un grand nombre d’indépendants, avait été d’abord bloquée sur décision du conseil de l’Ordre, à cause d’une question de cotisation, puis validée par une décision judiciaire.

D’après le règlement intérieur, un ingénieur n’ayant pas réglé la totalité de sa cotisation n’a le droit ni de voter, ni de se présenter aux élections. Toutefois, fin 2023, l’Ordre a imposé le paiement des cotisations en dollars, ce qui a créé une confusion parmi ses membres.

Par conséquent, "près de 11.000 membres ne se sont pas acquittés de la totalité de la somme fixée, et se sont vus privés de leur droit de vote, soit 20% de la base électorale dans l’Ordre des ingénieurs", selon M. Chikhani.

Estimant que cette situation "va à l’encontre du processus démocratique, et expose les résultats des élections qui devront avoir lieu ce dimanche à un recours" en invalidation, il a demandé au conseil de l’Ordre de les reporter à une date ultérieure, mais dans un bref délai.

Le but de ce report, a-t-il ajouté, est de "permettre à tous les ingénieurs, membres de l’Ordre, d’exercer leur droit légitime et démocratique de vote, indépendamment de la récente problématique des cotisations, les traitant ainsi de manière équitable".

M. Chikhani a précisé avoir déjà présenté, le 5 avril dernier, une demande à cet effet, requête qui n’a pas été traitée par le conseil de l’Ordre des ingénieurs de Beyrouth.