Le président chypriote, Nikos Christodoulides, a déclaré qu’il se rendrait au Liban avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 2 mai pour annoncer une initiative visant à obtenir une enveloppe financière plus importante de la part de l’UE pour faire face à la crise des réfugiés au Liban.

Il a aussi insisté sur la nécessité pour les deux parties de respecter leurs engagements pour que l’initiative aboutisse. Le président Christodoulides a également fait part, dans une interview accordée dimanche à la chaîne allemande Al-Tahrir, de son mécontentement à l’égard des engagements de l’Union européenne au Moyen-Orient. Il a souligné la nécessité d’un meilleur leadership et d’un meilleur rôle géopolitique, en insistant sur le fait que la crise au Moyen-Orient a des conséquences sur la sécurité européenne en raison de l’immigration clandestine qui suscite des inquiétudes. Il a appelé à des mesures tangibles face à l’augmentation du nombre de bateaux transportant des migrants syriens du Liban vers Chypre.

Il a précisé que Chypre ne peut pas se permettre d’accueillir plus de réfugiés et a atteint sa capacité maximale, d’où la demande d’aide à l’UE. Il a suspendu le traitement des demandes d’asile des Syriens jusqu’à nouvel ordre, soulignant la nécessité de protéger les intérêts du pays.

Concernant l’accord, il a expliqué que son objectif n’est pas seulement d’aider le Liban, mais aussi de démontrer le soutien de l’UE et de mettre un terme à la migration excessive vers l’île. Il a fait remarquer que même s’ils étaient reconnus comme réfugiés politiques à Nicosie, ils ne pourraient pas se rendre dans un autre pays de l’UE.

Il a également souligné que certaines régions de la Syrie sont désormais sûres et a demandé qu’elles soient classées comme zones de sécurité. Le mois dernier, le ministre chypriote de l’Intérieur s’est rendu dans des pays comme le Danemark, la République tchèque et la Grèce pour promouvoir de telles initiatives au sein de l’UE.

Il convient de mentionner qu’en mars, l’UE a signé un accord de partenariat avec l’Égypte d’une valeur de 7,4 milliards d’euros, similaire aux accords signés avec la Tunisie et la Mauritanie, visant à freiner l’immigration irrégulière vers l’Europe en échange de ressources financières de la part de l’UE.

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