Les députés du bloc de la République forte (Forces libanaises) ont remis, jeudi, au représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Beyrouth, un mémorandum dans lequel ils ont insisté sur le fait que "le Liban n’est pas un pays d’asile, mais un pays de transit", en évoquant la présence massive syrienne au Liban.

Lors d’un entretien avec le représentant du HCR, Ivo Friesen, au siège du HCR à Jnah, les parlementaires ont exposé, dans le détail, la position des FL sur la question de la présence illégale des Syriens au Liban.

Le HCR a ainsi été appelé à mettre fin à toutes les pratiques qui contredisent le protocole d’accord de 2003, conclu avec le Liban, en particulier les efforts visant à maintenir les Syriens au Liban de manière illégale, en violation des lois du pays.

Pour rappel, le protocole d’accord, établi en 2003 entre la Sûreté générale et le HCR, est basé sur le principe que le Liban n’est pas un pays d’asile permanent et que le HCR doit œuvrer à réinstaller les réfugiés dans des pays tiers, dans un délai de six mois, renouvelable exceptionnellement une seule fois.

Au terme de la réunion, le député Pierre Bou Assi a déclaré avoir soulevé avec leur hôte, "une question plus sérieuse, à savoir le sort du Liban, son avenir et l’existence de la nation libanaise à la lumière de la présence massive de migrants" dont le nombre équivaut à celui de la moitié de la population libanaise.

M. Bou Assi a fait valoir qu’il était temps pour le Liban de prendre son destin en main, "par une décision souveraine purement libanaise". Selon lui, le sort du pays ne devrait être tracé "ni par les donateurs ni par les organisations de l’ONU, ni par les déplacés et surtout pas par le régime syrien, qui est à l’origine de toute cette crise".

Dans ce cadre, il a rappelé que les FL ont précédemment appelé à la cessation du financement des réfugiés syriens.