Le premier juge d’instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour, a émis des mandats d’arrêt contradictoires à l’encontre des suspects interpellés dans l’affaire des Tiktokeurs pédophiles, au terme de la première audience qu’il a consacrée, mardi, à leur interrogatoire.

Leurs avocats avaient présenté des vices de forme au début de l’audience.

Le juge Mansour a en outre émis des mandats d’arrêt par défaut à l’encontre de plusieurs suspects en fuite. Jusqu’à présent, 15 personnes ont été arrêtées dans cette affaire.

Par ailleurs, le juge Mansour a demandé au parquet général près la Cour de cassation de demander à Interpol de diffuser une notice rouge à l’encontre des suspects, vu que certains d’entre eux se trouvent à l’étranger.

Pour rappel, le parquet général avait été saisi d’une plainte, il y a plus d’un mois, par les parents de huit mineurs qui ont été victimes d’abus sexuels et contraints à consommer de la drogue. Les agents du bureau de lutte contre la cybercriminalité avaient réussi à identifier une trentaine de personnes faisant partie d’un réseau qui recourait à l’application TikTok pour "attirer" leurs proies, des enfants et des adolescents. Parmi les détenus, on compte un coiffeur, le propriétaire d’une boutique de vêtements, un dentiste et une jeune fille qui attirait les enfants et les adolescents sur l’application et les livrait aux membres du réseau.

Le procureur général près la Cour de cassation, Jamal Hajjar, avait adressé, mercredi, deux commissions rogatoires aux autorités suédoises et émiraties. Dans la première, il demandait l’arrestation du Libanais Paul Meouchi, surnommé Jay, établi en Suède, et dans la seconde, il demandait aux autorités de Dubaï d’arrêter le Libanais Peter Naffah.

En soirée, les agents du bureau de lutte contre la cybercriminalité ont interpellé l’avocat Khaled Merheb, pour les besoins de l’enquête.