Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a rappelé, jeudi, dans un communiqué, les trois approches avancées par son parti, dans le cadre des efforts menés pour un déblocage de la présidentielle. Il a accusé de nouveau le tandem Amal-Hezbollah de "prétexter un dialogue qui aboutirait en fin de compte à l’élection de son candidat Sleiman Frangié", le chef des Marada.

À la veille du 14 juin, date de la dernière séance parlementaire électorale convoquée par le président de la Chambre Nabih Berry en 2023, Geagea a souligné que "tous les dialogues possibles entre les blocs parlementaires ont été épuisés sans aboutir à un candidat consensuel", d’où ces trois approches consultatives que "les Forces libanaises ont proposé à l’émissaire présidentiel français, Jean-Yves Le Drian, lors de sa dernière visite au Liban".

Geagea a précisé : "Ces trois approches, qui ne portent pas atteinte à la Constitution, sont:

1 – La mise en œuvre de l’initiative du Bloc de la Modération nationale, ce qui consisterait pratiquement à réunir les représentants des blocs parlementaires pour discuter, au Parlement, de la question présidentielle. Le président du Parlement Nabih Berry convoquera, ensuite, une séance électorale à tours successifs, jusqu’à l’élection d’un nouveau chef de l’État.

2 – M. Le Drian vient au Liban et demande à M. Berry de rencontrer les représentants des blocs parlementaires. M. Le Drian présente ensuite une synthèse de ses consultations puis se retire, et les représentants des blocs poursuivent leurs consultations. Ensuite, M. Berry convoque une séance électorale à tours successifs jusqu’à l’élection d’un président.

3 – M. Berry convoque une séance électorale conformément à la Constitution. Après le premier tour, si aucun candidat n’est élu, il suspend la séance pendant une ou deux heures et demande aux blocs parlementaires de mener des consultations avant de convoquer une seconde séance pour un deuxième tour, et ainsi de suite jusqu’à l’élection d’un président."

Et de conclure : "Nous avons proposé ces trois approches en sachant pertinemment que la question n’est nullement une question de dialogue, mais il s’agit plutôt pour la Moumanaa d’entraver l’élection présidentielle en attendant de pouvoir élire M. Frangié."