24 heures seulement après l’annonce par le ministère libanais des Travaux publics et des Transports de la mise en service de 96 bus, plusieurs d’entre eux ont été saccagés, jeudi, entre Dora et La Quarantaine.

Vendredi, les voix se sont déliées pour dénoncer cet incident avec à leur tête le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, qui a directement annoncé l’ouverture d’"une enquête" pour déterminer les tenants et aboutissants de cet acte et punir les coupables.  

M. Maoulaoui a alors envoyé une lettre à la direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI) "pour qu’elle enquête sur l’incident survenu contre des bus du transport public et qui appartiennent au ministère des Travaux publics et des Transports". Il a aussi appelé les FSI à "prendre immédiatement les mesures nécessaires".

Dénonciations  

Réagissant à son tour, en s’insurgeant contre le saccage des bus, le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé, a écrit sur son compte X (anciennement Twitter): "C’est comme si on interdisait au citoyen de vivre au sein d’un État qui lui permet de bénéficier du peu qu’il a à lui offrir, juste parce que quelques "maîtres autoproclamés de la route" en ont décidé autrement!"

Il a aussi souligné l’importance des bus dans l’amélioration des infrastructures de transport public, déclarant: "Ce qui s’est passé à Dora est inacceptable. Les citoyens devraient pouvoir voyager en toute sécurité, sous la protection de l’État, sans crainte."

De son côté, l’Association de la protection des consommateurs au Liban a condamné dans un communiqué "l’attaque des nouveaux bus du transport public par des groupes du transport privé".

Un modèle réussi et concret de partenariat entre les secteurs public et privé

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mercredi, le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé, avait lancé le plan d’exploitation des 96 bus de transport en commun, incluant dans un premier temps leurs itinéraires à Beyrouth, puis, progressivement, dans le reste des régions du pays, d’ici au mois de septembre.

Il avait également souligné qu’à ce jour, "il s’agit du premier modèle concret et réaliste de partenariat entre les secteurs public et privé, où l’État libanais est le superviseur et l’organisateur, et le secteur privé, l’opérateur", rappelant que "les bus appartiennent à l’État et sont exploités par le secteur privé".