Pour le parti Kataëb, "rester silencieux face à la situation dans le Liban-Sud et aux souffrances de ses habitants constitue un crime contre un pays dont la souveraineté et la sécurité sont constamment bafouées par tous les moyens".

Ces déclarations ont été faites par le bureau politique du parti Kataëb lors de sa réunion hebdomadaire à Saïfi, en présence de son chef, le député Samy Gemayel.

"Les caches d’armes dissimulées entre les maisons, comme celles découvertes à Adloun (au Liban-Sud), ne servent en rien le soi-disant soutien à Gaza", a également dénoncé le parti dans un communiqué. Il a ajouté que cette situation "ouvre plutôt la voie à des agressions israéliennes et transforme les Libanais en boucliers humains pour protéger les armes" du Hezbollah, sans toutefois le nommer explicitement.

Par ailleurs, le parti Kataëb a tenu le gouvernement libanais pour "responsable de la situation chaotique qui prévaut, en ignorant le fait que le Liban-Sud se soit transformé en une zone de guerre ouverte sous les yeux d’un État, incapable et réticent à protéger les Libanais et à garantir leur sécurité au point de refuser même d’aborder publiquement la question".

Les Kataëb ont souligné la nécessité de soutenir la pétition défendue par l’opposition parlementaire, qui appelle le président du Parlement, Nabih Berry, à convoquer une "session parlementaire ouverte pour discuter de la guerre qui perdure au Liban-Sud depuis le 8 octobre 2023 et de ses répercussions".  

Le parti Kataëb a également réitéré la demande de l’opposition visant à "mettre fin aux actions militaires lancées depuis le Liban, à déclarer l’état d’urgence dans le Sud, et à conférer tous les pouvoirs à l’armée libanaise pour qu’elle puisse répondre à toute agression contre le Liban". Il a également appelé à "la mise en œuvre des résolutions internationales garantissant la protection du Liban et des Libanais, notamment les résolutions 1559 et 1701 du Conseil de sécurité, et à revenir à l’accord d’armistice signé en 1949".