Les réactions se sont multipliées, mardi soir, à la suite de la frappe israélienne contre la banlieue sud de Beyrouth.

Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a dénoncé l’attaque, la qualifiant d’"acte criminel" et de "violation claire du droit international". Il a, dans ce cadre, appelé la communauté internationale à "assumer ses responsabilités en faisant pression sur Israël pour le contraindre à cesser ses agressions et à appliquer les résolutions onusiennes".

"Nous nous réserverons également le droit de prendre toutes les mesures qui contribueront à dissuader l’agression israélienne", a-t-il souligné, annonçant qu’il a convoqué un Conseil des ministres qui devra se tenir mercredi matin.

De son côté, le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a condamné l’attaque, annonçant qu’il envisage de déposer une plainte auprès de l’ONU.

Les sources médiatiques du Hezbollah ainsi que l’agence iranienne Tasnim se sont empressées d’annoncer "l’échec de la tentative d’assassinat de Fouad Chokr", haut responsable du Hezbollah et principal conseiller militaire de Hassan Nasrallah.

Pour sa part, Talal Hatoum, membre du bureau politique du mouvement Amal a appelé, depuis Haret Hreik, la foule "à se retirer de la rue pour permettre aux équipes de secours et de la défense civile d’accomplir leur mission".

Les Forces internationales de maintien de la paix au Liban (Finul) ont également annoncé établir des contacts afin d’empêcher l’ouverture d’une guerre entre le Hezbollah et Israël.

Pour sa part, le ministère iranien des Affaires étrangères a tenu Israël et les Etats-Unis responsables de l’escalade des tensions et de l’aggravation de la crise dans la région.

En Israël, le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, a recommandé à ses ministres d’éviter toute déclaration au sujet de l’opération à Beyrouth. Parallèlement, il se réunit avec les grands chefs militaires dans le but d’éviter une guerre de grande envergure entre le Liban et Israël.

Un haut responsable israélien, cité par la chaîne 13 israélienne, aurait souligné que "si le Hezbollah ne riposte pas à l’attaque sur Beyrouth, nous ne serons pas entraînés dans une guerre".

Dans ce contexte, la radio de l’armée israélienne a signalé la possibilité d’une riposte importante de la part du Hezbollah.

À Washington, on est convaincu qu’"une guerre de grande envergure entre le Hezbollah et Israël peut être évitée", selon une déclaration de la Maison Blanche.

En revanche, le secrétaire américain de la Défense, Lloyd Austin, a affirmé que "les États-Unis soutiendraient Israël s’il subissait une attaque de la part du Hezbollah".

Par ailleurs, la Russie a estimé que les frappes sur le Liban constituent une flagrante violation du droit international, d’après l’agence Reuters.