Une énorme explosion a secoué la capitale Beyrouth, mardi vers 19h40.

L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait mené “une frappe aérienne ciblée” à Beyrouth contre un commandant du Hezbollah. Cette attaque a eu lieu à Haret Hreik dans la banlieue sud, en représailles à l’attaque à la roquette dans le Golan, samedi dernier.

Selon les informations, il y aurait deux morts dont une femme et 68 blessés, signalés par le ministère de la Santé.

Il s’agit de la première frappe aérienne d’Israël dans la capitale depuis le 2 janvier. Celle-ci avait tué Saleh Arouri, membre fondateur de la branche armée du Hamas. Selon les médias israéliens, le cadre du Hezbollah visé, Fouad Chokr, aurait été grièvement blessé dans l’attentat.

L’Agence nationale de l’information (ANI) a indiqué que l’attaque a été menée par un drone qui a lancé trois missiles sur un bâtiment adjacent au Conseil de direction du Hezbollah.

La frappe a touché un immeuble proche de l’hôpital Bahman. L’immeuble semble s’être effondré alors que l’hôpital a subi des dégâts et les rues environnantes étaient jonchées de débris et de verre brisé. Les ambulances sont sur les lieux.

L’administration Biden avait mis en garde Israël contre une frappe sur Beyrouth soulignant que cela pouvait conduire à une escalade incontrôlable.

Peu de temps après l’attaque, le Hezbollah a indiqué avoir lancé un essaim de drones en direction d’Israël. Parallèlement, les médias israéliens ont estimé que l’attaque entraînerait une réponse majeure du Hezbollah dans le Nord.

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a indiqué sur X que l’attaque était ciblée contre le responsable de l’attaque de Majdal Chams.

Selon The Times of Israël, la cible est donc Fouad Chokr, également connu sous le nom de Hajj Mohsen.

M. Chokr est un conseiller du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et est responsable des opérations militaires du Hezbollah.

Fouad Chokr est également recherché par le FBI pour son implication dans l’attentat qui avait coûté la vie à 241 membres du Corps des Marines des États-Unis en 1983, à Beyrouth.

Selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, “Les États-Unis ne croient pas que la guerre entre le Hezbollah et Israël est inévitable”.