Dans un discours tenu jeudi à l’occasion de l’enterrement de Fouad Chokr, responsable militaire et conseiller influent du Hezbollah, tué mardi dans une frappe israélienne sur la banlieue sud, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé, haut et fort, que sa formation répondra "à l’agression" contre Beyrouth. Et de souligner: "Que l’ennemi (Israël) et ceux qui le soutiennent s’attendent à notre réponse. Ce sera une riposte bien étudiée, réelle et non pas une réponse uniquement pour la forme."

Devant un parterre de personnalités et de responsables politiques de sa formation, ainsi que des milliers de partisans rassemblés dans la banlieue sud, Hassan Nasrallah a, pour la première fois depuis novembre 2023, haussé le ton, avec son lot d’envolées lyriques pour galvaniser la foule. Il est à noter également que c’est la première fois que le leader chiite prononce une allocution au moment de l’enterrement d’un cadre tué, témoignant ainsi de l’importance de Fouad Chokr pour le Hezbollah et pour son chef lui-même.

Au cours de cette allocution, le chef de la formation armée a souligné que le Hezbollah, ainsi que les autres formations de l’axe pro-iranien, sont "entrés dans une nouvelle étape de la guerre" qui a débuté le 8 octobre, au lendemain de l’attaque du Hamas sur Israël. Et d’ajouter: "C’est une bataille ouverte et non plus un front de soutien. Mais, nous allons tout de même poursuivre notre soutien (aux Gazaouis, ndlr) sur le front sud dès demain (vendredi)."

Le chef de la formation armée pro-iranienne a également réagi à l’assassinat du chef du mouvement islamiste Hamas, Ismaïl Haniyé, à Téhéran mercredi, soulignant que "l’Iran considère que sa souveraineté, son prestige et son honneur ont été violés", indiquant qu’il "est impossible pour l’Iran de ne pas répondre".

Il a par ailleurs nié "catégoriquement" la responsabilité du Hezbollah dans la frappe sur Majdal Shams samedi – une frappe imputée par les Israéliens au Hezbollah et menée, selon eux, au moyen d’un missile Falaq 1 de production iranienne que seul le Hezbollah détient.

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Hassan Nasrallah a donc indiqué ne pas considérer l’attaque sur Beyrouth comme une "riposte" et a précisé que c’était une "agression, pas seulement un assassinat". Et de menacer les Israéliens: "Vous ne vous rendez vraiment pas compte de la ligne rouge que vous avez franchie!"