L’ancien vice-Premier ministre Ghassan Hasbani a critiqué le discours prononcé samedi par le président du Parlement Nabih Berry, déclarant qu’il n’avait pas apporté d’idées nouvelles pour résoudre l’impasse présidentielle au Liban.

Le député des Forces libanaises a souligné les efforts proactifs de l’opposition pour sortir de la vacance. "Nous avons proposé une feuille de route pour la présidence qui comprend deux approches", a expliqué M. Hasbani. "Soit une consultation sous l’égide du Parlement sans la présidence de M. Berry, ou une institutionnalisation de jours consécutifs et de sessions ouvertes sans briser le quorum, soit Nabih Berry convoque une session pour l’élection présidentielle. Si un président n’est pas élu, le quorum est maintenu et nous procédons à des consultations suivies de sessions successives jusqu’à ce qu’un président soit choisi."

Dans un entretien avec la chaîne panarabe al-Hadath, M. Hasbani a exprimé la frustration de l’opposition face au manque d’engagement de certains blocs politiques: "Nous avons été flexibles et ouverts aux suggestions, et notre proposition a été discutée avec 98 des 128 députés du Parlement, à l’exclusion des blocs Amal et Hezbollah, qui ont refusé d’engager le dialogue sur cette question cruciale."

M. Hasbani a également affirmé que "le Parlement reste fermé et si M. Berri est sincère, il devrait convoquer une session pour élire un président, ce qui nous permettrait de prendre les mesures nécessaires pour pourvoir le poste par le biais de sessions successives, comme il l’a suggéré".

M. Hasbani a aussi souligné la volonté de compromis de l’opposition, notant que près de deux ans se sont écoulés depuis le début de la vacance présidentielle, et alors qu’elle a évolué vers un terrain d’entente, abandonnant son candidat initial et proposant des approches alternatives, l’autre camp reste rigide dans sa position.

Il a en outre insisté sur le manque d’initiative de l’alliance Hezbollah-Amal, suggérant qu’ils attendent que l’opposition cède en raison de l’épuisement politique. "Nous rejetons toute condition préalable à l’élection présidentielle, en particulier celles qui outrepassent les limites constitutionnelles. Ils insistent sur la nomination de Sleiman Frangié, mais nous ne la soutiendrons pas. S’ils pensent qu’il est le bon choix, ils devraient organiser des sessions parlementaires, obtenir une majorité et l’élire."