Le patriarche maronite, Béchara Raï, a souligné que "la survie du Liban dépend du redressement de la trajectoire descendante" que traverse le pays. Selon lui, cette manœuvre passe par l’élection d’un "président de la République qui rétablirait l’essence du partenariat national, en prenant l’État du Grand Liban comme point de départ et comme référence".

Lors de la messe dominicale célébrée à Notre-Dame d’Ilige, à Mayfouk, pour la commémoration des martyrs de la résistance libanaise, Mgr Raï a estimé "étrange que l’État ne considère pas la commémoration de la création de l’État du Liban, le 1ᵉʳ septembre 1920, comme une fête nationale".

Dans ce cadre, le patriarche a affirmé que "sans les martyrs de la résistance libanaise, le Liban ne serait pas le pays qu’il est aujourd’hui".

Il a ainsi appelé à un "examen de conscience", estimant que certaines parties au sein du pays veulent faire du Liban "un espace immobilier et non une patrie", convoitant cette terre pour y réaliser "leurs projets sans État, ni ordre, ni Constitution ni loi".

"Il y a une grande différence entre reconnaître le Liban et y croire", a-t-il poursuivi, expliquant que "reconnaître, c’est prendre connaissance de l’existence du Liban, tandis que croire, c’est accepter le Liban dans son essence, son système, ses valeurs et sa mission".

"Les Libanais sont soumis à une invasion pire que l’occupation, et cette situation a affaibli leur foi en leur patrie", a-t-il fustigé.