De plus en plus de voix s’élèvent au sein de l’opposition, pour demander aux autorités officielles de reprendre la barre dans la gestion des affaires du pays, de manière à rétablir l’autorité de l’État spoliée par le Hezbollah.

Cette mesure s’avère indispensable au vu des frappes israéliennes croissantes et des catastrophes qui s’abattent sur le Liban depuis que la formation pro-iranienne a rouvert le front sud et fait la sourde oreille aux menaces israéliennes récurrentes.

Le bloc parlementaire du Renouveau (Tajaddod) a ainsi appelé le Premier ministre sortant, Najib Mikati, "à reprendre en main la décision de guerre et de paix, afin que le gouvernement puisse jouer son rôle naturel de protection du Liban et du peuple libanais".

Au terme d’une réunion que MM. Michel Moawad, Achraf Rifi et Fouad Makhzoumi ont tenue mercredi au Grand Sérail, M. Rifi a souligné la nécessité "pour tous les responsables de déployer des efforts afin d’arrêter l’effusion de sang et de protéger le Liban, en tant que nation et en tant qu’État, dans le cadre de l’expansion de la guerre imposée par le Hezbollah".

"Le gouvernement est le seul responsable de l’autorité exécutive en l’absence d’un président de la République, a avancé M. Rifi. Il est donc inacceptable qu’il abandonne ce rôle et qu’il reprenne à son compte le discours de l’axe obstructionniste, au lieu de représenter la voix de la légitimité et de l’État libanais".

Les députés ont exhorté le gouvernement à formuler un appel pour un cessez-le-feu et à prendre la décision de déployer sans tarder l’armée libanaise le long de la Ligne bleue, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

Cette décision constituerait, selon eux, "un premier pas" vers l’application des résolutions onusiennes 1701 (2996), 1680 (2006) et 1559 (2004).

Ceci permettrait "de confirmer l’accord d’armistice conclu avec Israël (1949), de contrôler les frontières, de protéger le Liban, de rétablir la décision de l’État en matière de paix et de guerre et de limiter les armes à ses seules mains", ont-ils fait valoir.

Le bloc Tajaddod a également réaffirmé son refus de rattacher la présidentielle à un cessez-le-feu dans le sud, comme discuté au préalable avec le chef du Parlement, Nabih Berry.

"Le Parlement est le seul organe constitutionnel censé élire le président immédiatement et indépendamment de tout autre facteur", peut-on lire dans le communiqué qu’ils ont fait paraître.

Abondant dans le même sens, Mme Sethrida Geagea, députée des Forces libanaises, a rappelé que l’État est le seul garant de la sécurité pour les Libanais.

Dans une publication sur la plateforme X, Mme Geagea a avancé qu’il "est temps que l’État assume seul ses responsabilités", précisant que le premier pas pour aller dans cette direction est "l’élection d’un président de la République, conformément à la Constitution".

Suivrait la nomination d’un Premier ministre qui formerait un gouvernement, lequel se chargerait de "l’application de la Constitution et des résolutions internationales relatives au Liban", a-t-elle poursuivi.

"Quiconque refuse cette élection voudrait maintenir le Liban sans un véritable État et de véritables institutions malgré la tragédie que vivent les gens et la dévastation qui a affecté le pays", a-t-elle conclu.

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