Dans les régions à forte densité populaire connues pour leur loyauté au Hezbollah, la machine électorale de cette formation semble confrontée à un mouvement contestataire avec le refus de nombreux électeurs de voter pour la liste du parti.

Les membres de la machine électorale n’ont pas hésité à avoir recours aux grands moyens pour venir à bout de ce phénomène. Ils ne lésinent pas sur les moyens d’intimidation, allant jusqu’à menacer les récalcitrants et les accuser d’être des traîtres à la solde des chancelleries occidentales.

Des incidents ont été constatés à Jbeil notamment où des portraits du candidat du Hezbollah, Raed Berro, ont été décrochés et où des familles chiites ont refusé, comme nous l’avions signalé récemment, de recevoir des colis alimentaires du Hezbollah pour le Ramadan.

À Baalbeck, la lutte s’opère de manière "plus farouche", d’autant qu’une liste d’opposition croise le fer avec celle de la formation pro-iranienne et que les députés du Hezbollah sont critiqués à cause de leurs manquements depuis quatre ans.

D’aucuns se posent la question de savoir ce que le Hezbollah compte faire face à ce mouvement contestataire et s’il va autoriser les délégués des autres listes à être présents dans les bureaux de vote. Ce sont des questions que l’opposition pose notamment à l’adresse du ministre de l’Intérieur.