L’ancien premier ministre Fouad Siniora a affirmé mercredi qu’un boycott du scrutin législatif " mènerait à un renforcement du diktat (du Hezbollah) sur l’État libanais et donnerait à ces forces politiques une légitimité légale et constitutionnelle ", dans une allusion claire à l’hégémonie iranienne par le biais du Hezbollah.

L’ancien Premier ministre et parrain de la liste " Beyrouth fait face " dans la circonscription Beyrouth II, a également appelé " la communauté sunnite à voter massivement, en particulier à Beyrouth ", mettant en garde contre le fait que la capitale " devienne une terre laissée pour compte où la volonté des Libanais serait tronquée ". Au cours d’une rencontre avec des avocats au cabinet d’Abdel Hamid al-Ahdab à Hazmieh, en présence du candidat à Beyrouth II, Khaled Kabbani, Fouad Siniora a réitéré son avertissement contre un boycott du scrutin qui légitimerait le diktat iranien " non seulement à travers une majorité parlementaire, mais aussi par les armes et la démonstration de forces, face à la fragilité du camp adverse ".

Fouad Siniora, qui a repris le flambeau souverainiste suite au retrait de Saad Hariri, a affirmé de Dar el-Fatwa que les Libanais  " par leur solidarité, leur travail et leur patriotisme, peuvent changer les choses, et ça doit être leur objectif  " à travers les législatives.