Le LACC organise son premier événement pour proposer une solution à la crise du Liban. Il s’agit d’une coalition de six organisations libano-américaines "engagées pour soutenir la souveraineté, l’indépendance et la démocratie du Liban". 

Le Lebanese American Coordinating Committee (LACC-Comité de coordination libano-américain) tient vendredi son premier congrès à Washington, au National Press Club, sous le thème "La crise du Liban: politiques et choix". L’objectif est d’élaborer une feuille de route susceptible de mobiliser les diplomates et donateurs internationaux en faveur du Liban, en proposant des solutions stratégiques recueillies auprès d’experts et d’acteurs impliqués dans le redressement du Liban et le recouvrement de sa souveraineté.

Le LACC est une coalition de six organisations libano-américaines "engagées pour soutenir la souveraineté, l’indépendance et la démocratie du Liban". Il s’agit de l’Assembly for Lebanon (AFL-Regroupement pour le Liban), présidée par Milad Zohrob, la Lebanese American Renaissance Partnership (LARP), menée par l’ancien diplomate américain Walid Maalouf, le Lebanese Information Center (LIC-Centre libanais d’information), dirigé par Joseph Gebeily, l’organisation Our New Lebanon (Notre nouveau Liban) de Ferris Wehbé, le Shields of United Lebanon (SOUL-Boucliers d’un Liban uni), présidé par Pierre A. Maroun et la World Lebanese Cultural Union (WLCU- l’Union libanaise culturelle dans le monde), dont le bureau de Washington est géré par May Rihani.

Leur partenaire local au Liban est le groupe de pression, Civic influence hub, dirigé par Ziyad el-Sayegh.

La feuille de route souhaitée doit être apte à se traduire en actions concrètes pour une sortie de crise du Liban, en partie par l’intermédiaire ou avec l’appui du Congrès, du département d’État, de la Maison Blanche, ainsi que de l’ONU et de la Ligue arabe. La coalition a déjà effectué une tournée auprès de responsables du département d’État américain, de sénateurs et membres du Congrès, en préparation de ses travaux, et devrait en effectuer une autre pour transmettre les recommandations qui auront été recueillies.

Par-delà le "containment traditionnel"

L’enjeu du congrès du LACC sera donc d’aborder les questions complexes et existentielles auxquelles fait face le Liban, dans un objectif clair de proposer des solutions. D’abord, en approfondissant la communication avec des acteurs-clés de la diaspora et amis du Liban dans le monde, surtout aux États-Unis. Ensuite, en se tournant vers des experts pour diagnostiquer les problèmes et y apporter des solutions "dans un objectif constructif, plutôt que de containment traditionnel, ou de slogans", selon les termes des organisateurs.

Le premier panel abordera les "dangers et défis" liés au système politique libanais, avec la participation du Pr  Wajih Kanso et de Ziyad el-Sayegh. Le second portera sur la souveraineté du Liban, sous l’angle de la sécurité nationale, avec comme intervenants le général à la retraite Khalil Hélou, le colonel américain à la retraite et membre du conseil consultatif du LACC, Abbas Dahouk. Le troisième évoquera la politique étrangère du Liban dans son contexte régional et international avec la participation du Pr Philippe Salem, membre du comité consultatif et de la journaliste et chercheuse Hanine Ghaddar, du Washington Institute. Le quatrième panel sera dédié aux perspectives de réforme socio-économique, modéré par l’expert Rand Ghayyad, avec les interventions de Hung Tran de l’organisation Atlantic Council et de la consultante Jessica Obeid.

Sera également exposé l’état des relations libano-américaines, tel que perçu par le département d’État.

Une large participation est prévue, de la part notamment du département d’État, de membres du Congrès et du Sénat, de diplomates américains, européens et arabes, et de représentants de centres de recherche, d’universités et de journalistes.