Électricité du Liban (EDL) a affirmé vendredi que "les matières toxiques entreposées à la centrale de Zouk Mikaël ne constituent pas de danger pour la sécurité publique dans l’usine et son entourage". "Ces matières ne sont pas inflammables ni explosives, selon les autorités sécuritaires, la commission libanaise pour l’énergie atomique au Conseil national de la recherche scientifique, ainsi que la société allemande Combilift, spécialisée dans la destruction des matières chimiques", a poursuivi EDL dans un communiqué. EDL précise en outre que ces matières chimiques – quelque 80 tonnes – sont de différents types et utilisées pour faire fonctionner la centrale. "Ces mêmes matières sont utilisées dans les différentes usines, principalement les centrales électro-thermiques", note EDL, qui affirme qu’elle avait déjà conclu un accord avec la société Tecmo, représentante de Combilift, pour transporter les matières chimiques arrivées à expiration. "Il s’agit de 13 tonnes de phosphate de sodium et de métasilicate de sodium. "EDL aura ainsi assumé ses responsabilités pour transporter et détruire ces matières, souligne EDL. La société précitée attend toujours les accords nécessaires des autorités concernées."

En mars, le ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui avait présenté un rapport au Conseil des ministres, mettant en garde contre la dangerosité de matières chimiques périmées stockées dans la centrale. À la suite de ce rapport, le Conseil des ministres a chargé l’armée d’assurer la sécurité des lieux, d’examiner les matières stockées, de prendre les mesures nécessaires pour limiter tout dégât et d’œuvrer à les transporter et à les neutraliser.