Le président de la République Michel Aoun a accusé vendredi certains candidats aux législatives du dimanche 15 mai de "profiter de la situation économique et sociale difficile que traversent les Libanais en versant de l’argent pour hypothéquer leur choix qui devrait être libéré de toute contrainte". "Une partie de l’argent versé dans le cadre de ces législatives provient de l’étranger", a-t-il ajouté devant une délégation de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, menée par Brando Benefiei, en présence de l’ambassadeur de l’UE, Ralph Tarraf. "C’est ce qui m’a poussé hier (jeudi, en Conseil des ministres, NDLR) à insister pour que les forces sécuritaires et judiciaires poursuivent les corrupteurs et les corrompus pour empêcher ces pratiques qui auront un impact négatif sur le processus démocratique et peut-être, les résultats", a ajouté M. Aoun.

Il a en outre affirmé que toutes "les données relatives à la corruption seront mises à la disposition de la mission européenne pour qu’elle ait une vue d’ensemble sur ces infractions sanctionnées par la loi".

Par ailleurs, Michel Aoun a appelé ses partisans à "faire attention à Simon Abi Ramia", ont rapporté des cadres du Courant patriotique libre reçus vendredi au palais de Baabda. "Les gens biens sont nombreux, mais Simon est à nos côtés depuis longtemps. Il nous est cher. Faites bien attention à lui." La délégation lui a assuré que non seulement elle "prendra soin de lui", mais aussi qu’elle le "protègera".