Le général et député élu Achraf Rifi s’est réuni samedi à Meerab (Kesrouan) avec le leader des Forces libanaises, Samir Geagea. A l’issue de la réunion, le général Rifi a déclaré qu’il affrontera "avec les Forces libanaises l’occupation iranienne pour recouvrer la liberté et l’indépendance de la nation libanaise". Il a souligné dans ce cadre que lui-même et les FL rejoindront, en tant que composante souverainiste, d’autres formations également souverainistes.
"Nous servirons notre pays et l’ensemble de notre peuple en dépit de toutes les menaces iraniennes, a-t-il souligné. Nous représentons une tranche libanaise souverainiste qui prône le changement. Toutes les décisions que nous prendrons seront cohérentes avec cette représentativité". Et d’ajouter: "Ni les Forces libanaises ni moi-même n’avons jamais échoué tout au long de notre histoire".
Le général Rifi a également déclaré qu’il accepterait pour la vice-présidence de la Chambre toute personnalité dont le profil correspondrait aux critères auxquels il est attaché, et "si Ghassan Hasbani se présente pour cette fonction, alors il sera mon candidat", a-t-il relevé.
En outre, le général Rifi a souligné la question du bateau qui a fait naufrage au large de Tripoli le mois dernier. A ce sujet, il a informé Samir Geagea avoir "contacté des sociétés étrangères pour assurer un sous-marin capable de plonger à une profondeur de 400 mètres afin de récupérer les corps coincés sous la mer".
Plus tôt dans la journée, le général Rifi avait accusé le Premier ministre, Najib Mikati, de perpétuer le crime "plongeant les Libanais dans l’obscurité". Il avait tenu ces propos en réaction à une déclaration de M. Mikati à l’issue de la dernière réunion du Conseil des ministres, concernant le retrait du cahier de charges pour le fonctionnement des centrales de Baddaoui et Zahrani en vue de la production de l’électricité. Selon le général Rifi, la responsabilité majeure de ce crime revient "au protégé du Hezbollah, Gebran Bassil". Il a déploré que le chef du Courant patriotique libre ait accaparé le ministère de l’Énergie depuis 2008 "comme s’il s’agissait de sa propriété". Il a relevé qu’ "échecs, gaspillages et corruption y sont pratiqués" et que ce sont "les Libanais qui en paient le prix".
Le député élu de Tripoli a donc appelé ses collègues souverainistes et les représentants des forces du changement à faire du dossier de l’électricité leur priorité, et à s’accorder sur un plan d’action à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement pour mettre un terme à ce gâchis et imposer la reddition de comptes.