Les huissiers de justice au Liban sont revenus lundi à la charge concernant leurs revendications salariales et ont annoncé une grève d’une semaine, jusqu’au 9 juin, durant laquelle ils n’assureront pas les procès-verbaux des audiences. Ils demandent notamment, en raison de la crise économique que traverse le pays, de jouir d’un minimum de leurs droits afin de mener une vie décente face aux fluctuations de la livre.

"Notre maigre salaire constituait notre seule garantie pour finir le mois plus ou moins dignement. Aujourd’hui, cette rémunération a été engloutie par les frais de transport. C’est dans ce sens qu’en réponse à l’appel lancé par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), nous déclarons arrêter d’assurer les procès-verbaux des audiences, à l’exception toutefois des ordonnances sur requête, nécessaires et urgentes, ainsi que les délais légaux, à l’exception des délais judiciaires, jusqu’à nouvel ordre", ont-ils annoncé dans un communiqué.

Le CSM avait affirmé dans un communiqué daté du 30 mai comprendre les doléances des magistrats et des fonctionnaires rattachés au Palais de justice, en leur demandant toutefois d’assurer un minimum d’activités.

"Nous nous engageons également à assurer une rotation qui ne dépassera pas les deux jours de présence, en coordination avec les chefs de greffe", ont-ils poursuivi en indiquant que "cette décision entre en vigueur le lundi 6 juin et sera applicable jusqu’au jeudi 9 juin, inclusivement".