La grave détérioration de la situation socio-économique au Liban, du fait, entre autres, de la chute vertigineuse de la monnaie nationale, a provoqué lundi matin un vaste mouvement de protestation dans plusieurs villes et localités à travers le pays. A Beyrouth, plusieurs routes ont été fermées à la circulation au moyen de pneus enflammés, notamment à Mazraa, Cola, Tarik Jedidé, devant la Cité sportive Camille Chamoun, Berbir, Kaskas, Verdun (devant la Maison druze), le centre-ville (à la place des Martyrs, devant la mosquée el-Amine) et Saïfi. La plupart des écoles et universités de la capitale ont fermé leurs portes et l’activité économique a été dans une large mesure paralysée. A l’entrée nord de Beyrouth, des manifestants ont fermé l’autoroute de Zouk, au niveau du Marché du Pont, sur la voie menant à Beyrouth. La circulation a été déviée sur la voie maritime, en direction de la capitale, mais un important embouteillage est signalé dans le secteur.

Les principaux axes routiers et les places publiques ont également été fermées à Tripoli, à Taalbaya et Marj (dans le secteur de Zahlé) ainsi qu’à Saïda où l’armée a cependant rétabli rapidement la circulation au rond-point Elia.

Ce mouvement de protestation, qui ne s’accompagne pas d’une vaste mobilisation populaire comme ce fut le cas en octobre 2019, intervient alors que le taux de change du dollar par rapport à la libre libanaise a dépassé la barre de 25 000 LL, provoquant une flambée vertigineuse et incontrôlée des prix.