Dans un souci de " bonne gouvernance ", la compagnie Siren, chargée de développer la plateforme numérique relative au réseau d’appui à la protection sociale Daem, a organisé jeudi une rencontre dans ses bureaux à Beirut Digital District, pour expliquer la démarche d’exécution technique de ce programme. Celui-ci comprend le projet Aman qui devrait profiter à 150.000 familles démunies, et la carte d’approvisionnement qui devrait venir en aide à 500.000 ménages vulnérables.

La conférence a été axée essentiellement sur le processus visant à collecter les données spécifiques aux personnes inscrites sur la plateforme, à contrôler ces données et à assurer leur protection. Et ce pour s’assurer que seuls les ménages les plus démunis profiteront de ce programme.

À cet effet, des travailleurs sociaux relevant de trois entreprises désignées par le Programme alimentaire mondial (PAM) se rendent auprès de ces familles pour mener l’enquête. Une fois les données récoltées, elles sont introduites sur la plateforme. Les ménages seront sélectionnés à la suite d’un examen des dossiers qui se fera à deux niveaux.

La plateforme a été créée en deux mois par une équipe d’ingénieurs chevronnés, a affirmé la coordinatrice du projet Carole Charabati. Soulignant l’importance du partenariat entre les secteurs public et privé, elle a mis l’accent sur l’apport de Siren au ministère des Affaires sociales. Elle a estimé que les nouvelles technologies contribuent à garantir la transparence et la gouvernance.

Mme Charabati explique qu’une société est chargée d’assurer la sécurité de la plateforme sur le plan interne comme dans son environnement cyber, afin de prévenir toute faille. Elle souligne en outre que la Banque mondiale, qui finance le projet Daem sous forme d’un prêt bonifié d’une valeur de 802 millions de dollars (246 pour le programme Aman et 556 millions pour la carte d’approvisionnement), a exigé qu’une société étrangère se charge de l’audit.