La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse, son concurrent défait Eric Ciotti, le président LR du Sénat Gérard Larcher et le porte-parole du RN Sébastien Chenu ont tous qualifié lundi de " provocation " la présence de militants de SOS Racisme au meeting d’Eric Zemmour la veille, agressés par des participants.

" Il faut garder son sang-froid. Il faut à la fois une liberté d’expression; moi je suis pour la liberté d’expression de tous ceux qui ne pensent pas comme moi (…) Les provocations dans les meetings, ça existe, c’est jamais agréable, j’en ai eu comme tout le monde ", a expliqué Mme Pécresse sur France Inter, en exhortant à " savoir les vivre avec sang-froid ". "Et il faut surtout bannir la violence des meetings le plus possible dans les deux cas, parce que vous savez que l’extrême gauche peut parfois être ultra-violente dans un meeting ", a-t-elle ajouté.

Le finaliste du congrès LR et député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a de son côté estimé sur France Bleu Azur que la présence des militants de SOS Racisme, " c’est de la provocation, forcément c’est chercher l’affrontement ".

Il a aussi déploré que " Eric Zemmour ait été agressé, attaqué ", alors que le candidat d’extrême droite aurait été blessé au poignet par un individu l’ayant empoigné juste avant qu’il ne monte sur scène, selon son équipe.

Pour Gérard Larcher, " toutes les violences sont inadmissibles, et le droit à manifester est essentiel. Mais en même temps, la provocation dans une réunion peut inciter à cela (des violences, NDLR). Donc je crois qu’il faut que chacun retrouve les voies de l’apaisement ", a estimé le président du Sénat sur franceinfo, appelant à " respecter la liberté d’expression, comme la liberté et le droit de manifester ".

A l’extrême droite, le porte-parole du RN Sébastien Chenu a condamné sur France 2 " toutes les formes de violences ". Mais " d’un autre côté, imaginez Génération identitaire allant dans un meeting de Jean-Luc Mélenchon. Sincèrement, il y a un côté provocation inutile destinée, probablement, à perturber ", a-t-il ajouté, jugeant qu’aller " dans les meetings de ses adversaires pour semer la pagaille " n’était " pas responsable ".

Il a estimé qu’Eric Zemmour devait " pouvoir s’exprimer librement, car il représente quelque chose dans le pays ", tout en réitérant son appel à ce qu’il rejoigne la candidate du RN Marine Le Pen.

Le premier meeting de la campagne présidentielle d’Eric Zemmour, à Villepinte (Seine-Saint-Denis) dimanche, a été émaillé d’une série d’incidents, avec des violences contre des militants de SOS Racisme et une équipe de journalistes brièvement mise à l’abri.

AFP

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