Alors que l’Iran est entré dans sa troisième semaine de manifestations, des échanges de tirs dans le sud-est du pays ont fait 19 morts, dont un colonel des Gardiens de la Révolution (pasdarans).

 

Dix-neuf personnes, dont un colonel des Gardiens de la Révolution (pasdarans), l’armée idéologique iranienne, ont été tuées vendredi dans des échanges de tirs dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est), a rapporté un média d’État, au moment où l’Iran est secoué par un mouvement de contestation.

Il n’était pas clair dans l’immédiat si ces violences étaient liées aux manifestations qui ont lieu à travers le pays depuis le décès le 16 septembre d’une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs.

Le gouverneur régional du Sistan-Baloutchistan, Hossein Khiabani, a indiqué à la télévision d’État que 19 personnes avaient été tuées au total et 20 autres blessées dans les heurts, qualifiés d' "incident ".

Des Iraniens jettent des pierres en direction d’un commissariat de police (AFP)

 

" L’officier provincial en charge des renseignements du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, le colonel Ali Moussavi, a également été tué ", a indiqué la télévision.

La province du Sistan-Balouchistan est une région déshéritée frontalière du Pakistan et de l’Afghanistan et théâtre fréquent d’attentats ou d’accrochages entre forces de l’ordre et groupes armés.

Plus tôt vendredi, des médias d’État avaient indiqué que les forces de sécurité avaient tiré en direction d’hommes armés ayant attaqué un commissariat à Zahedan, capitale provinciale.

" Plusieurs policiers et des passants ont été blessés dans les échanges de tirs ", avait précisé la télévision d’État.

La répression des manifestations qui agitent l’Iran depuis le 16 septembre a provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes, pour l’essentiel des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité. Plus d’un millier de personnes ont depuis été arrêtées à travers le pays.

Avec AFP