Amnesty International a appelé la Cour pénale internationale à ouvrir une enquête sur des crimes de guerre perpétrés dans la bande de Gaza, lors de l’escalade entre combattants du Jihad islamique et soldats israéliens en août dernier. Selon les conclusions de l’organisation, 31 civils palestiniens ont été tué lors de cette confrontation. 

 

 

L’organisation de défense des droits humains Amnesty International a appelé mardi à une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur de possibles " crimes de guerre " commis par Israël et des combattants palestiniens lors de l’escalade dans la bande de Gaza en août.

Au moins 49 Palestiniens, parmi lesquels des combattants mais aussi des civils et des enfants, ont péri du 5 au 7 août dans une confrontation entre l’armée israélienne et le groupe Jihad islamique à Gaza, enclave sous blocus israélien depuis 2007.

Amnesty International estime que 31 civils ont été tués au total, d’après son rapport publié mardi, intitulé " Ils n’étaient que des enfants: preuves de crimes de guerres durant l’offensive israélienne à Gaza en août 2022 ".

L’organisation a étudié trois incidents en particulier. D’après ses conclusions, deux attaques israéliennes ont provoqué la mort de six civils palestiniens, dont des mineurs, bien que " les autorités israéliennes ont vanté la précision de leur opération ".

Dans le troisième cas examiné par Amnesty, sept civils palestiniens ont été tués dans une " attaque " qui a " manifestement été causée par une roquette non guidée tirée par des groupes armés palestiniens ".

Alors que le Hamas était resté à l’écart de cette confrontation, le Jihad islamique y a joué un rôle prépondérant. (AFP)

 

 

Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, avait indiqué être resté à l’écart de cette escalade, contrairement au Jihad islamique, second mouvement islamiste armé de ce territoire palestinien paupérisé de 2,3 millions d’habitants.

" La dernière offensive israélienne contre Gaza a duré trois jours seulement, mais cela a largement suffi pour provoquer un nouveau traumatisme et de nouvelles destructions pour cette population assiégée ", a affirmé la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard.

" Les trois attaques meurtrières que nous avons examinées doivent faire l’objet d’une enquête en tant que crimes de guerre; toutes les victimes d’attaques illégales ainsi que leurs proches doivent obtenir justice et réparation ", a-t-elle ajouté.

La CPI a annoncé en 2021 l’ouverture d’une enquête sur des crimes présumés commis dans les Territoires palestiniens depuis 2014, une initiative rejetée par Israël –non membre de la Cour– mais saluée par les Palestiniens.

Israël et des groupes armés palestiniens se sont livré quatre guerres depuis la prise de contrôle de Gaza par le mouvement islamiste Hamas en 2007.

Avec AFP