Des accords de normalisation entre Israël et les Emirats arabes unis à la visite dans la monarchie du Golfe du Premier ministre israélien, rappel des étapes clés depuis l’entente scellée entre les deux pays.

Depuis août 2020, outre les Emirats, l’Etat hébreu a normalisé ses relations avec trois autres pays arabes — Bahreïn, le Soudan et le Maroc — sous l’impulsion de l’ancienne administration américaine de Donald Trump.

– " Percée spectaculaire " –
Le 13 août 2020, Israël et les Emirats annoncent avoir conclu un accord qui fait de la monarchie pétrolière du Golfe le troisième pays arabe à reconnaître l’Etat hébreu, après l’Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994.

Le président américain, Donald Trump, salue une " percée spectaculaire ". " Une nouvelle ère commence dans les relations entre Israël et le monde arabe ", renchérit le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Les Emirats assurent que l’accord prévoit de " mettre fin à toute annexion supplémentaire " de territoires palestiniens en Cisjordanie occupée. Mais M. Netanyahu déclare que l’annexion est simplement " reportée ".

L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas qualifie l’accord de " trahison ", le règlement du conflit israélo-palestinien étant jusque-là considéré comme une condition sine qua non pour une normalisation entre Israël et les Etats arabes.

– Premier vol direct –
Le 30 août, les Emirats abrogent la loi de boycott d’Israël, affirmant qu’il " sera permis de faire entrer, d’échanger et de posséder des biens et produits israéliens de tout type aux Emirats et de les commercialiser ".

Le lendemain, un avion de la compagnie israélienne El Al inaugure le " premier vol commercial " direct entre les deux pays, en reliant Tel-Aviv à Abou Dhabi.

Jared Kushner, conseiller à la Maison Blanche et gendre de Donald Trump, à la tête de la délégation israélo-américaine, déclare que l’Arabie saoudite a autorisé l’avion à survoler son territoire.

– Accord historique –
Le 15 septembre, les Emirats et Bahreïn, qui n’ont jamais été en conflit avec Israël, signent officiellement à la Maison Blanche des accords de normalisation avec l’Etat hébreu.

Les Palestiniens dénoncent un " coup de poignard dans le dos ".

Le 20 octobre, Israël et les Emirats décident d’exempter leurs ressortissants de visas, une première pour un pays arabe.

– Ambassades –
Le 24 janvier 2021, Israël annonce l’ouverture d’une ambassade aux Emirats, avec l’arrivée du représentant de la mission Eitan Na’eh.

Le 1er mars, le premier ambassadeur émirati en Israël, Mohamed Mahmoud Fateh Ali Al-Khaja, présente ses lettres de créance au président israélien, Reuven Rivlin.

– Investissements –
Le 11 mars, les Emirats annoncent la création d’un fonds d’investissement de 10 milliards de dollars (environ 8,3 milliards d’euros) destiné à des secteurs stratégiques en Israël.

Le 31 mai, les deux pays signent une convention fiscale visant à stimuler les investissements.

– Médias –
Le 21 juin, la chaîne d’information internationale i24News, disant vouloir montrer le " nouveau Moyen-Orient ", annonce une série d’accords avec les Emirats, notamment l’ouverture d’un bureau permanent à Dubaï, une première pour un média basé en Israël.

– Représentations diplomatiques –
Fin juin, le chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, inaugure à Abou Dhabi la première ambassade d’Israël dans le Golfe, ainsi qu’un consulat à Dubaï, lors d’une visite officielle inédite pour un ministre de l’Etat hébreu.

Le 14 juillet, les Emirats ouvrent à Tel-Aviv leur première ambassade en Israël. Ils deviennent le troisième pays arabe à disposer d’une ambassade en sol israélien, après l’Egypte et la Jordanie.

– Manoeuvres navales conjointes –
En novembre, les Emirats et Bahreïn mènent leurs premières manœuvres navales conjointes avec Israël, durant plusieurs jours dans la mer Rouge.

– Première visite d’un Premier ministre israélien –
Le 12 décembre, Naftali Bennett s’envole pour les Emirats, pour la première visite officielle d’un Premier ministre israélien dans la monarchie. Il doit s’entretenir lundi avec le prince héritier, cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane.

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