Nouvelle action coup de poing de la part des militants écologistes en Allemagne: des activistes du groupe " Letzte Generation " (Dernière Génération, en allemand) se sont introduits jeudi matin sur le tarmac des aéroports de Berlin et de Munich, sans causer de retard ou d’annulation de vols. Ils protestaient contre la politique climatique du gouvernement allemand.

 

Il s’agit de la dernière action coup de poing en date des activistes climatiques du collectif allemand " Letzte Generation ", à l’origine de plusieurs opérations de désobéissance civile dans des musées ou sur des routes. " Des militants (…) se sont collés à la piste de l’aéroport de Munich (…) plusieurs manifestants se rendent à l’aéroport de Berlin ", a prévenu jeudi dans un communiqué le collectif.

 

Des images montrent le célèbre tableau " Mort et vie " du peintre autrichien Gustav Klimt aspergé d’un liquide noir par des militants écologistes issus du groupe " Letzte Generation " (Dernière génération) au musée Leopold de Vienne, en Autriche. (AFP)
" Dernière génération "

À Munich, deuxième aéroport du pays, la piste nord a été " bloquée trois quarts d’heure " par " quatre personnes qui se sont collées " au sol du tarmac, a confirmé un représentant à l’AFP. Aucun vol n’a toutefois été annulé, car les avions prévus ont pu partir de la " piste sud ", a-t-il ajouté. Les manifestants ont été " décollés " par la police, avant d’être placés en garde à vue.

A Berlin, " plusieurs personnes " se sont introduites sur une piste, a indiqué un porte-parole. Cela n’a " pas eu de conséquence sur le trafic ". Les militants de " Letzte Generation " visent l’aviation, " un secteur fortement subventionné, coresponsable de la catastrophe climatique ", ont-ils indiqué.

 

Des militants écologistes du collectif baptisé " Letzte Generation " (" Dernière génération ") déploient une banderole sur la Porte de Brandebourg pour appeler à la solidarité, à l’occasion de la date d’anniversaire de la chute du mur de Berlin en Allemagne. (AFP)
Actions à répétition

L’aéroport BER de Berlin, le troisième du pays, a déjà été pris pour cible par les activistes. Fin novembre, les militants avaient bloqué une piste en se collant les mains sur l’asphalte. Cette action avait provoqué l’indignation de plusieurs responsables politiques, au sein même du gouvernement, dans lequel les écologistes occupent des postes clés.

La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser avait critiqué des actions qui " détruisent l’acceptation au sein de la société du combat contre le réchauffement climatique ". Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui aussi critiqué ces actions, appelant les écologistes à utiliser " d’autres modes " de contestation. Fin octobre, le blocage d’une route par des militants, accusés d’avoir retardé l’arrivée des secours après un accident de la route ayant causé la mort d’une cycliste, a provoqué une vive polémique en Allemagne.

Maxime Pluvinet avec AFP