La grande crise de décembre 2001 en Argentine a vu culminer deux années de récession, sur fond d’endettement record et de plans d’austérité, en un défaut de paiement historique, une explosion sociale reprimée dans le sang, et la succession de trois chefs d’Etat en deux semaines.

– 3ème trimestre 1998 : début d’une récession, dans l’onde de choc de la crise financière mondiale.- 24 Octobre 1999 : le chef de l’opposition Fernando De la Rua est élu président à la tête d’une alliance centriste, battant le candidat péroniste.

– 10/12/99 : Carlos Menem transmet à M. De La Rua la présidence,et une dette publique de 114 milliards de dollars.

– 29/05/00 : Annonce d’un plan d’économies de 938 millions de pesos/dollars, incluant des baisse des salaires de 12 à 15% pour les fonctionnaires.

– 18/12/00 : montage par le FMI d’un plan de sauvetage de 39,7 milliards de dollars sur deux ans, connu comme le " blindaje ".

– 16/03/01 : plan d’austérité pour économiser quelque 2 mds USD et répondre aux engagements vis-à-vis du FMI.

– 19/03/01 : Manifestations à Buenos Aires et sa périphérie. Démission du ministre de l’Economie Ricardo Lopez Murphy remplacé par Domingo Cavallo, déjà ministre sous Carlos Menem, et président de la Banque centrale sous la dictature.

– 27/04/01 : M. Cavallo annonce une nouvelle baisse des dépenses publiques de 900 millions de pesos pour respecter en 2001 un déficit de 6,5 Mds USD autorisé par le FMI.

– 11/07/01 : Plan " déficit budgétaire zéro ". Réduction de 13% des salaires des fonctionnaires et des retraites, nouveau plan d’ajustement.

– 25/10/01 : L’Etat ne peut reverser aux provinces sa quote-part fixée à 1,364 milliard de pesos mensuellement.

– 03/12/01 : Le gouvernement, pour éviter la fuite des capitaux, limite les sorties d’argent vers l’étranger et les retraits en liquide, qui ne pourront dépasser 250 pesos par semaine.

– 05/12/01 : Le FMI refuse de verser 1,264 Md USD pour non-respect du déficit zéro.

– 13/12/01 : Grève générale, la 7e depuis l’arrivée au pouvoir de De La Rua.

– 19/12/01 : Pillages à Buenos Aires, sa périphérie et dans plusieurs provinces.

Fernando de la Rua décrète l’état de siège, à la suite d’affrontements qui font une dizaine de morts.

– Dans la nuit, des milliers de personnes convergent, organisant des concerts de casseroles, vers le Palais présidentiel, puis le Parlement.

– 20/12/01:

– Saccages et affrontements entre manifestants et forces de l’ordre font de nouveaux morts à Buenos Aires. Le bilan final s’élèvera près de 40 morts et des centaines de blessés dans tout le pays.

– Le ministre de l’Economie Domingo Cavallo démissionne à l’aube.

– M. De La Rua propose la formation d’un gouvernement d’unité nationale, rejeté par l’opposition péroniste. Il démissionne et quitte le palais présidentiel en hélicoptère.

 

– 23/12/01 : Le parlement élit le péroniste Adolfo Rodriguez Saà, qui décrète un moratoire unilatéral sur la dette, le défaut de paiement le plus important de l’histoire: 100 milliards de dollars- 28/12/01: Nouvelles manifestations a Buenos Aires contre les retraits bancaires toujours limités

– 30/12/01 : Démission de M. Rodriguez Saà.

– 01/01/02 : Le parlement élit le péroniste Eduardo Duhalde qui annonce " la faillite " de l’Argentine et " la fin du système économique pervers ".

– 02/01/02 : La dette publique est officiellement de 141,252 miliards de dollars, 54% du PIB.

– 06/01/02 : Le Parlement approuve la loi d’urgence économique qui met fin à la parité de " un pour un " et ouvre la voie à la dévaluation du peso (70% à terme), douloureuse première étape du redressement.

AFP

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