Une journaliste iranienne a été arrêtée et un autre condamné à de la prison, pour leur couverture du mouvement de contestation.

Les autorités iraniennes ont arrêté une journaliste et condamné un autre à une peine de prison, a annoncé dimanche un média local, dans le contexte du mouvement de contestation provoqué par la mort de Mahsa Amini.

" La cheffe du service société du quotidien Ham Mihan, Elnaz Mohammadi, a été arrêtée dimanche à Téhéran après sa convocation ", a indiqué le journal réformateur Shargh sur son site, sans plus de précision.

Mme Mohammadi est la sœur de la journaliste de Ham Mihan, Elaheh, détenue depuis septembre dans la prison d’Evine à Téhéran. L’Autorité judiciaire l’a inculpé en novembre de " propagande contre le système " et " complot contre la sécurité nationale " pour avoir couvert l’affaire Mahsa Amini.

Nazila Maroufian, une autre journaliste iranienne, a également été condamnée en janvier par les autorités, cette fois à deux ans de prison avec sursis. Elle avait été arrêtée fin octobre pour avoir interviewé le père de Mahsa Amini (AFP)

Par ailleurs, la justice a condamné à un an de prison le journaliste Hossein Yazdi, incarcéré depuis le 5 décembre à Ispahan (centre), a indiqué Shargh. M. Yazdi était le directeur du site d’actualité politique Mobin 24 basé dans cette ville.

L’Association des journalistes de Téhéran a indiqué début janvier que plus de 30 journalistes iraniens étaient toujours incarcérés en lien avec les manifestations. Fin octobre, plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens avaient critiqué dans une lettre ouverte les autorités pour avoir " arrêté (leurs) confrères et pour les avoir privés de leurs droits ", notamment l' "accès à leurs avocats ".

L’Iran fait face à une vague de protestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne âgée 22 ans, après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant le port du voile aux femmes en public.

 

Avec AFP