Un attentat contre un arrêt de bus à Jérusalem-Est a fait deux victimes, dont un enfant de 8 ans, et cinq blessés. La police israélienne a affirmé qu’il s’agissait d’une " attaque terroriste " et que le suspect a été neutralisé. Depuis le début de l’année, la spirale de violences à Jérusalem et en Cisjordanie a coûté la vie à 43 Palestiniens et 8 civils israéliens. 

Deux personnes, dont un enfant de 8 ans, ont été tuées et cinq autres blessées vendredi dans un attentat à la voiture bélier contre un arrêt de bus à Jérusalem-Est, selon les premiers éléments des secours et de la police israélienne.

Le drame s’est produit à Ramot, quartier de colonisation juive dans la partie orientale, annexée par Israël, de la Ville sainte.

Selon un porte-parole de la police, vers 13h30 " le chauffeur d’un véhicule s’est dirigé à grande vitesse en direction du carrefour Golda Meir-Mintz à la sortie du quartier de Ramot en direction de Givat Ze’ev et a percuté des innocents qui attendaient à la station de bus ".

Le drame s’est produit à Ramot, quartier de colonisation juive à l’est de Jérusalem (AFP)

" Deux personnes ont péri et cinq autres ont été blessées ", parmi lesquelles deux sont dans un état critique, ont indiqué des responsables médicaux.

Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, avait fait état dans un premier temps de six blessés, dont deux enfants de six ans " dans un état critique ".

L’hôpital de Shaare Tzedek de Jérusalem a précisé que l’enfant décédé était âgé de huit ans.

Il s’agit d’un " attentat terroriste à la voiture bélier ", a indiqué un porte-parole de la police, précisant que " le suspect " avait été " neutralisé ".

" J’ai vu les gens projetés par terre [par la voiture], comment [le conducteur, NDLR] a été tué et comment sa tête est retombée sur le volant ", a déclaré à l’AFP Shimon, 18 ans, habitant de Ramot, quartier peuplé en partie par des juifs ultra-orthodoxes.

Derrière un important dispositif policier interdisant l’accès aux lieux, une journaliste de l’AFP a vu une voiture bleue immobilisée sur le trottoir au niveau d’un abribus. Parmi des débris à proximité, une poupée.

La hausse des violences meurtrières depuis le début de l’année fait craindre un nouvel engrenage de violences en Cisjordanie et à Jérusalem (AFP)

De nombreux sauveteurs s’activaient sur les lieux, survolés par un hélicoptère et un drone.

Des dizaines de badauds, parmi lesquels de nombreux enfants, pour la plupart portant l’habit noir et blanc des juifs ultra-orthodoxes, étaient rassemblés autour du cordon de sécurité.

Depuis le début de l’année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 43 Palestiniens (parmi lesquels des combattants et des civils, dont des mineurs), huit civils israéliens (dont deux mineurs), et une Ukrainienne, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Un Palestinien, accusé par l’armée israélienne d’avoir tenté de poignarder un de ses soldats, a été abattu jeudi par des soldats en Cisjordanie occupée, selon le ministère de la Santé palestinien.

La hausse des violences meurtrières observée depuis le 1er janvier fait craindre un nouvel engrenage de violence et a suscité de nombreux appels internationaux au calme.

Avec AFP