Le gouvernement syrien a annoncé accepter l’acheminement de l’aide internationale vers les zones tenues par les rebelles, où elle sera distribuée par le CICR  et le Croissant-Rouge syrien.  Pour faciliter l’aide aux victimes, l’ONU a appelé à un " cessez-le-feu immédiat en Syrie ".

Le séisme a tué plus de 3,300 personnes en Syrie, un pays déjà déchiré par des années de guerre civile (AFP)

Le gouvernement syrien a annoncé vendredi accepter que l’aide internationale destinée aux zones rebelles du nord-ouest du pays, dévastée par le séisme meurtrier, soit acheminée à partir des régions qu’il contrôle.

" Le Conseil des ministres a accepté l’acheminement des aides humanitaires à l’ensemble " du territoire syrien, " dont les zones hors de contrôle de l’État ", a informé le gouvernement syrien.

Pour l’heure, l’essentiel de l’aide destinée aux zones sous contrôle des rebelles au nord-est du pays vient de Turquie et doit passer par Bab al-Hawa, le seul point de passage autorisé, entre la Syrie et son voisin turc. Les dégâts causés par les séismes à l’infrastructure routière côté turc rendent l’acheminement des provisions très difficile.

Des avions chargés d’aide humanitaire ont atterri depuis lundi à Damas, Alep et Lattaquié, sans que cette aide soit distribuée aux habitants des zones rebelles (AFP)

L’ONU a appelé de manière répétée le régime du président de Bachar el-Assad à ouvrir d’autres points de passage pour accélérer les secours aux millions de personnes affectées par les séismes et dont bon nombre vivaient dans des conditions très précaires avant même la catastrophe naturelle.

Alors que près de 3.377 victimes sont à déplorer, le gouvernement s’opposait jusqu’à présent à autoriser l’acheminement de l’aide internationale vers les zones rebelles, arguant que celle-ci devait obligatoirement passer par l’État syrien. Dans le même temps, il refusait l’envoi de toute assistance vers les zones dissidentes, laissant les victimes dans le désarroi le plus total.

Cette situation humanitaire catastrophique, en zone de guerre qui plus est, a amené le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme a demandé " un cessez-le-feu immédiat " en Syrie pour faciliter l’aide aux victimes des séismes.

Volker Türk " appelle au plein respect des droits humains et des obligations du droit humanitaire afin que l’aide puisse atteindre tout le monde ", indique un tweet du Haut-Commissariat.

" En cette période terrible en #Turquie & #Syrie, nous appelons à la livraison urgente d’une assistance à TOUS ceux dans le besoin ", insiste-t-il.

Avec AFP