Une attaque attribuée au groupe État islamique a fait onze morts dans le centre de la Syrie. Le groupe jihadiste s’en serait pris à 75 personnes samedi, alors qu’elles ramassaient des truffes dans la région de Palmyre. L’EI a multiplié ces derniers mois les attaques meurtrières malgré la perte de ses fiefs en Syrie.

Onze personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées samedi dans une attaque attribuée au groupe État islamique (EI) dans le centre de la Syrie, a annoncé dimanche l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Le groupe jihadiste " a attaqué environ 75 personnes samedi alors qu’elles ramassaient des truffes dans la région de Palmyre, dans la campagne près de Homs ", a affirmé l’ONG établie au Royaume-Uni, qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

L’attaque a tué " dix civils, dont une femme, et un membre des forces du régime " syrien, alors que d’autres personnes sont toujours portées disparues, selon la même source.

Les médias d’État syriens ont également fait état de l’attaque, mais en donnant un bilan moins lourd. Les " terroristes " de l’EI ont tiré avec des " mitrailleuses " et tué quatre civils, dont une femme, a rapporté l’agence de presse officielle Sana.

Elle a ajouté que dix personnes avaient été blessées dans l’attaque, dont certaines " grièvement ".

La Syrie a subi une attaque meurtrière de l’EI, qui a fait 11 morts, après le drame humain suite au séisme dans le nord du pays (AFP)

L’EI a multiplié ces derniers mois les attaques meurtrières malgré la perte de ses fiefs en Syrie et les coups infligés par la coalition internationale antijihadiste dirigée par les États-Unis.

Selon l’OSDH, l’EI profite du fait que des habitants de zones rurales reculées s’aventurent à ramasser des truffes afin de les attaquer.

En avril 2021, au moins 19 personnes, pour la plupart des civils, avaient été enlevées par le groupe jihadiste dans une province du centre du pays alors qu’elles étaient en train de chercher des truffes.

La Syrie est ravagée par une guerre civile depuis 2011, déclenchée par la répression de manifestations prodémocratie, qui a fait un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays.

Avec AFP