Un chef du groupe État islamique (EI) a été capturé samedi en Syrie par les États-Unis. L’objectif, depuis la fin du califat territorial en 2019: poursuivre les efforts de la coalition anti-djihadiste pour priver de chefs les cellules dispersées de Daech, encore très actives.

Des troupes américaines héliportées combattant avec les Forces démocratiques syriennes ont capturé samedi un chef local du groupe État islamique (EI) en Syrie, a annoncé l’armée américaine. Ce responsable, identifié comme Batar, était " impliqué dans la planification d’attaques contre (…) des centres de détention et la fabrication d’engins explosifs ", a déclaré le commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom).

Les observateurs du jihad mondial soulignent depuis plusieurs années combien Daech, à l’instar d’al-Qaëda, se décentralise en s’appuyant sur des dynamiques locales pour conquérir des territoires en crise. (AFP)
Cellules dispersées

Depuis la défaite territoriale de l’EI en Syrie en 2019, plusieurs centaines de soldats américains, déployés dans le nord-est de la Syrie dans le cadre de la coalition anti-djihadiste, continuent de combattre avec les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes) et de cibler des membres présumés de l’EI.

Aucun civil ni membre des forces américaines n’a été tué ou blessé lors de l’opération, a ajouté le Centcom. Quatre soldats américains avaient été blessés jeudi soir dans une précédente opération qui avait tué un chef de l’EI dans le nord-est de la Syrie, identifié comme Hamza al-Homsi et qui, selon le Centcom, " supervisait le réseau terroriste meurtrier du groupe dans l’est de la Syrie ".

Après que les djihadistes ont perdu leur dernier territoire au profit des forces locales dirigées par les Kurdes et soutenues par la coalition en 2019, les derniers combattants de l’EI en Syrie se sont pour la plupart retirés dans des cachettes dans le désert dans l’est du pays.

Maxime Pluvinet avec AFP