Des combattants kurdes du PKK ont été abattus par une frappe de drone commanditée par la Turquie ce lundi 27 février. Ankara s’abstient de commenter cette attaque qui s’inscrit dans une série d’offensives menées contre le groupe qualifié de " terroriste " par le régime turc. 

Trois combattants yazidis affiliés aux rebelles du PKK ont été tués lundi dans le nord de l’Irak par une frappe de drone imputée à l’armée turque, ont annoncé les services antiterroristes du Kurdistan irakien dans un communiqué.

Un " commandant " des Unités de résistance du Sinjar et " deux combattants " ont été tués par " un drone de l’armée turque qui a visé le véhicule " les transportant dans la région du Sinjar, bastion de la minorité yazidie dans le nord de l’Irak, selon le communiqué officiel.

Drapeau du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)

Ce groupe est allié aux rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement classé " terroriste " par Ankara et ses alliés occidentaux. Le PKK avait annoncé le 10 février la suspension de ses " opérations " en Turquie, après le séisme meurtrier qui a frappé le pays.

L’armée turque n’a pas commenté le bombardement de lundi.

Illustrant la complexité des luttes impliquant une multitude d’acteurs dans le nord de l’Irak, les Unités de résistance du Sinjar sont aussi affiliées aux ex-paramilitaires du Hachd al-Chaabi. Les combattants yazidis ont lutté contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) avant sa mise en déroute en 2017.

La Turquie mène régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre le PKK et ses positions dans le nord de l’Irak, notamment dans la région montagneuse du Sinjar. La Turquie a aussi installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien.

Début février, huit roquettes ont visé une base militaire turque dans le nord de l’Irak, sans faire de victimes. En juillet 2022, des frappes d’artillerie imputées à Ankara contre une aire de loisirs du Kurdistan avaient tué neuf civils parmi lesquels des femmes et des enfants. La Turquie avait nié toute responsabilité et accusé le PKK.

AFP