L’aéroport d’Alep dans le nord de la Syrie est hors service en raison d’un raid israélien qui s’est produit dans la nuit de lundi à mardi. Il est le centre de l’acheminement de l’aide humanitaire depuis le séisme.

Un raid israélien a visé mardi à l’aube l’aéroport de la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie, le mettant hors service, a annoncé le ministère syrien de la Défense.

" À exactement 2H07 (23H07 GMT), l’ennemi israélien a mené une agression aérienne depuis la Méditerranée, à l’ouest de Lattaquié, et ciblé l’aéroport international d’Alep ", a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué.

La frappe a provoqué des dégâts matériels qui ont mis l’aéroport hors service, a ajouté le ministère, sans faire état de victimes.

L’aéroport d’Alep a servi à acheminer l’aide humanitaire étrangère vers cette ville, durement frappée par le séisme qui a dévasté le 6 février plusieurs régions de Syrie et de la Turquie voisine.

Plus de 80 avions chargés d’aide humanitaire ont atterri dans cet aéroport depuis le tremblement de terre, qui a fait près de 6.000 morts en Syrie, a indiqué mardi à l’AFP Souleiman Khalil, un responsable au ministère des Transports syrien.

Il a précisé que le tarmac avait été endommagé, mais qu’aucun avion n’avait été touché.

" Il n’est plus possible d’accueillir des avions chargés d’aide tant que les dégâts ne seront pas réparés ", a-t-il ajouté.

Les avions d’aide humanitaire et les autres vols ont été déroutés vers les aéroports de Damas et de Lattaquié, selon le ministère du Transport.

Selon l’agence officielle syrienne SANA, la défense antiaérienne (DCA) syrienne est entrée en action contre " les missiles ennemis ".

Interrogé par l’AFP, un porte-parole militaire israélien a refusé de commenter.

L’aéroport d’Alep, le deuxième plus important du pays, avait été visé par une frappe israélienne en septembre, à la suite de laquelle il était resté fermé pendant trois jours.

Ces dernières années, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie, visant des positions du régime ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés d’Israël.

L’État hébreu, voisin de la Syrie, commente rarement les frappes au cas par cas, mais dit vouloir empêcher l’Iran de s’implanter à ses portes.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP