L’Iran a annoncé avoir finalisé avec la Russie le contrat d’achat d’avions de combat Sukhoï Su-35 en dépit de la mise en garde des États-Unis contre la coopération militaire entre Téhéran et Moscou.

Téhéran n’a pas fourni plus de détails sur le contrat, mais l’Iran et la Russie sont en discussion depuis des années pour la livraison à Téhéran d’avions de combats russes.

Les Etats-Unis menacent de lourdes sanctions tout pays commerçant avec les forces iraniennes, particulièrement les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique placée sur leur liste noire des " organisations terroristes ".

Parallèlement, Washington s’alarme de la " dangereuse " escalade dans la coopération militaire entre l’Iran et la Russie, Téhéran étant accusé de fournir des drones utilisés en Ukraine, ce que l’Iran dément.

L’armée de l’air iranienne compte déjà quelque 300 appareils de combat russes (MiG-29 et Su-25), chinois (F-7), américains (F-4, F-5 et F-14) et français (Mirage F1), ainsi que quelques " Saeqeh ", une version iranienne du F-5 américain, selon des experts.

Téhéran et Moscou avaient conclu en 2007 un contrat pour la livraison du système anti-missiles S-300 russe, mais en 2010 Moscou avait suspendu la vente en application d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre le programme nucléaire iranien.

En 2015, peu avant la conclusion d’un accord international sur le programme nucléaire iranien, Moscou a de nouveau autorisé la livraison des S-300. Le ministère iranien de la Défense a déclaré en mai 2016 que son pays était désormais " en possession du système stratégique S-300 ".

Roger Barake, avec AFP