Depuis le début de la guerre en Ukraine lancée par l’offensive russe du 24 février 2022, non moins de 16 221 enfants ukrainiens auraient été déportés en Russie, selon Kiev. Un phénomène massif qui a alerté l’ONU. Une commission d’enquête onusienne a alors été chargé d’évaluer les conditions de cette déportation.

Dans son premier rapport, elle conclut que " les situations qu’elle a examinées concernant le transfert et la déportation d’enfants, à l’intérieur de l’Ukraine et vers la Fédération de Russie respectivement, violent le droit international humanitaire et constituent un crime de guerre ". Des mesures juridiques et politique concernant ces enfants avaient toutefois été mises en place par la Russie à l’image d’un décret qui prévoyait de faciliter l’octroi de la citoyenneté russe à certains enfants.

Outre ces affaires de déportations d’enfants, les enquêteurs accusent Moscou d’avoir commis de possibles " crimes contre l’humanité ", pointant du doigt les attaques menées contre les infrastructures énergétiques et le recours à la torture. La Commission a notamment établi " un schéma de détention illégale généralisée " dans les zones contrôlées par les forces armées russes, visant de nombreuses personnes, y compris des femmes et des enfants.

Alors qu’en septembre dernier les enquêteurs du Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait déclaré qu’il était alors trop tôt pour parler de crimes contre l’humanité, il semblerait qu’ils soient amenés à reconsidérer leur verdict et s’aligner sur les affirmations des ONG et de l’Ukraine, qui dénoncent depuis le début de la guerre des graves violations des droits de l’Homme. La Commission recommande de poursuivre l’enquête.