Les propos chocs tenus par le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, qui nie l’existence des Palestiniens, font l’objet de vives critiques de la part de l’ONU, mais aussi sans surprise des pays arabes qui les qualifient de racistes à l’image de la Jordanie et de l’Egypte. Une affaire qui menace les processus de dialogue et de paix en cours.

" Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien ", a déclaré dimanche soir le ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich lors d’une visite privée à Paris, selon une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux. " Ce genre de commentaire n’aide pas du tout ", a déclaré Farhan Haq, porte-parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. L’ONU " continuera à soutenir les droits du peuple palestinien et à œuvrer pour une solution à deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité ", a-t-il ajouté.

Condamnant des propos relevant d’un " racisme extrême ", le ministère des Affaires étrangères jordanien a prévenu que " l’utilisation d’une (telle) carte " pourrait être une violation du traité de paix israélo-jordanien de 1994. De son côté, le Caire a qualifié les propos de M. Smotrich de " racistes ", " incendiaires et inacceptables ".