La Cour internationale de justice a rejeté le 30 mars la demande de l’Iran pour débloquer 2 milliards de dollars d’actifs de sa banque centrale, gelés par les États-Unis. Ces derniers, qui ont bloqué l’argent en représailles à des attaques terroristes présumées, ont salué la décision.

La plus haute juridiction de l’ONU a rejeté jeudi la demande de l’Iran de débloquer près de 2 milliards de dollars d’actifs appartenant à sa banque centrale, gelés par les États-Unis en représailles à des attaques terroristes présumées.

La Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, a estimé qu’elle n’avait pas compétence sur cette requête mais a par ailleurs jugé que Washington avait " violé " les droits de sociétés et ressortissants iraniens dont les avoirs ont également été gelés.

Les deux pays ont salué le verdict et revendiqué une victoire.

Il " montre encore une fois la légitimité des revendications de la République islamique d’Iran et le comportement illégal des Etats-Unis ", a déclaré le ministère iranien des affaires étrangères, dans un communiqué.

" Il s’agit d’une victoire majeure pour les États-Unis et les victimes du terrorisme parrainé par l’État iranien ", a de son côté affirmé Rich Visek, conseiller juridique par intérim du département d’État américain, présent à l’audience à La Haye.

La justice américaine a déclaré en 2016 que les fonds saisis devaient servir à indemniser des Américains victimes, selon elle, d’attaques terroristes fomentées ou soutenues par la République islamiste.

Washington a notamment évoqué la mort de 241 soldats américains tués le 23 octobre 1983 dans deux attentats-suicide qui avaient frappé les contingents américain et français de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth.

Téhéran nie toute responsabilité dans ces actions et soutient que la saisie par les États-Unis de ses actifs financiers est illégale.

Avec AFP