En visite à Ryad, le président égyptien al-Sissi a partagé le repas du souhour avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, au cours duquel ils ont passé en revue les relations bilatérales entre les deux " pays frères ". L’Égypte compte sur les pétrodollars pour sauver son économie en pleine crise, alors que la livre égyptienne a perdu la moitié de sa valeur. 

Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi a rencontré le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, au cours d’une visite dans la riche monarchie pétrolière du Golfe en pleine crise économique en Égypte, ont annoncé lundi les médias officiels saoudiens.

Proche partenaire de Ryad, l’Égypte, pays arabe le plus peuplé avec 104 millions d’habitants, a été durement frappée par les conséquences économiques de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La livre égyptienne a perdu la moitié de sa valeur, l’inflation frôle les 33%, tandis que les réserves en devises du pays ont fondu.

" Le prince héritier a rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Jeddah (ouest) pour le repas du souhour ", qui précède le début de la journée de jeûne musulman du ramadan, a annoncé l’agence de presse officielle saoudienne SPA.

Les deux dirigeants " ont passé en revue les relations bilatérales étroites et historiques entre les deux pays frères, les perspectives d’une coopération et les moyens de la renforcer ", a-t-elle ajouté sans donner plus de précisions.

Les deux dirigeants " ont passé en revue les relations bilatérales étroites et historiques entre les deux pays frères, les perspectives d’une coopération et les moyens de la renforcer " (AFP)

Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, les prix du blé sont montés en flèche, ce qui a eu un impact considérable sur l’Égypte, l’un des plus grands importateurs de céréales au monde.

Et les investissements promis par les grands partenaires du Golfe pour renflouer les finances tardent à arriver en Égypte, l’un des cinq pays du monde les plus à risque de ne pas pouvoir rembourser sa dette extérieure.

En janvier à Davos, le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, avait prévenu que Ryad avait " changé sa façon d’aider " d’autres pays, disant rechercher désormais en priorité son " intérêt ".

Selon SPA, Abdel Fattah al-Sissi et Mohammed ben Salmane ont également évoqué la situation régionale, alors que le monde arabe se rapproche de plus en plus du président syrien Bachar al-Assad, isolé sur le plan diplomatique depuis la violente répression en 2011 du soulèvement populaire dans son pays.

Sami Erchoff avec AFP