L’ONG Save Ukraine a annoncé le 8 avril le retour de 31 enfants ukrainiens emmenés illégalement en Russie depuis des territoires occupés par Moscou. 

Trente et un enfants sont rentrés en Ukraine après avoir été emmenés illégalement en Russie depuis des territoires occupés par Moscou, a annoncé samedi sur les réseaux sociaux l’ONG Save Ukraine.

" Aujourd’hui, nous accueillons chez eux 31 enfants de plus qui avaient été illégalement emmenés par des Russes depuis des territoires occupés ", a écrit Mykola Kuleba, un responsable de l’ONG.

Ces enfants avaient été emmenés en Russie depuis les régions de Kharkiv (nord-est de l’Ukraine) et de Kherson (sud), a détaillé l’association dont la mission principale est de combattre ce qu’elle qualifie de " déportations " d’enfants ukrainiens.

Selon l’ONG, les enfants portant valises et sacs ont traversé la frontière à pied vendredi, avec des proches, puis sont montés dans un bus pour poursuivre leur voyage.

Mykola Kuleba a salué les " mères héroïques " venues chercher leurs enfants et déclaré qu’il s’agissait de la " plus difficile " des missions qu’a eu à mener l’ONG jusqu’alors.

Une femme âgée qui devait ramener deux petits-enfants est décédée à cette occasion de " stress ", a-t-il déploré, précisant sur Facebook que les femmes ukrainiennes avaient été soumises par les services de sécurité russes (FSB) à un " interrogatoire de 13 heures ".

Les autorités de Kiev estiment que plus de 16.000 enfants ukrainiens ont été " enlevés " et emmenés en Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, et beaucoup auraient été placés dans des foyers d’accueil.

Moscou nie ces allégations, affirmant avoir " sauvé " des enfants ukrainiens en les éloignant des combats et avoir mis en place des procédures pour les réunir avec leurs familles.

Le 17 mars dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt historique contre le président russe Vladimir Poutine, " présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale " de mineurs ukrainiens " des zones occupées d’Ukraine vers la Fédération de Russie ".

Le tribunal basé à La Haye a aussi émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Maria Lvova-Belova, la commissaire russe à l’enfance, pour des motifs similaires.

Avec AFP