La répression envers les femmes iraniennes a passé un cap ce samedi 15 avril. Les autorités iraniennes ont annoncé la mise en place d’une " technologie à reconnaissance faciale "(!) dans le pays destinée à identifier les femmes non voilées, afin de les sanctionner.

La police iranienne a annoncé samedi avoir commencé à mettre en application des mesures permettant d’identifier et de sanctionner les femmes qui violent le code vestimentaire imposé dans la République islamique, à l’aide de technologie " intelligente ".

Dans un communiqué sur son site internet, la police a indiqué avoir prévu " à partir d’aujourd’hui " des " actions soigneusement planifiées " sur les voies publiques, les véhicules et " les sites où le hijab est parfois enlevé ". Des actions rendues possible grâce à la technologie d’identification.

Ces nouvelles mesures, interviennent au moment où de plus en plus de femmes défient le code vestimentaire obligatoire en Iran, notamment le port du voile, depuis le début des manifestations déclenchées par la mort en détention, le 16 septembre, de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire.

Mofakhami, chef de la sécurité de la police, a promis également d’avertir les entreprises dont les employées enlèvent leur hijab sur leur lieu de travail, avant de fermer leurs locaux en cas de récidive. Les sanctions s’appliquent aussi pour les propriétaires de voitures si une passagère enfreint le code vestimentaire

La semaine dernière, le chef de la police, Ahmad-Reza Radan, avait déclaré que " les personnes qui enlèveront leur voile seront identifiées à l’aide d’équipements intelligents ". Elles recevront d’abord un avertissement et seront ensuite présentées aux tribunaux.

Maureen Décor, avec AFP