Climat de guerre froide entre les États-Unis et la Chine. Les autorités américaines ont massivement arrêté, sur leur sol, des ressortissants chinois, soupçonnés d’avoir monté un poste de police clandestin à New York et de cyberharceler des dissidents du régime communiste. Le gouvernement chinois a dénoncé, ce 18 avril, les " manipulations politiques " et le " dénigrement " de Washington.

Le gouvernement chinois a qualifié mardi de " manipulation politique " l’opération de la justice américaine contre des suspects accusés d’avoir monté un poste de police chinois clandestin à New York et de cyberharcèlement de dissidents.

" La Chine s’oppose fermement à la diffamation, au dénigrement, à la manipulation politique par les États-Unis, ainsi qu’aux accusations malveillantes sur une soi-disant répression transnationale ", a déclaré Wang Wenbin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères interrogé au sujet de cette opération.

La justice américaine a haussé le ton lundi contre ce qu’elle considère des opérations chinoises clandestines, en annonçant deux arrestations à New York et des dizaines d’inculpations contre des officiels de la sécurité chinoise.

Dans un premier dossier, deux suspects, des citoyens américains identifiés comme Lu Jianwang, 61 ans, et Chen Jinping, 59 ans, ont été arrêtés lundi à leur domicile à New York, sous le soupçon d’avoir participé aux opérations d’un poste de police clandestin au cœur de Chinatown, sur l’île de Manhattan, selon le procureur fédéral de Brooklyn, Breon Peace.

Dans une enquête distincte, 34 " officiels du ministère de la Sécurité publique " chinois, âgés de 26 à 52 ans, et qui résideraient tous dans leur pays, sont désormais visés par des inculpations pour des activités de cyberharcèlement d’activistes pro-démocratie et de " dissidents " en dehors des frontières chinoises, " notamment ici même à New York ", a annoncé le procureur.

Enfin, six autres agents du ministère chinois de la Sécurité publique et " deux membres de l’administration chinoise du cyberespace " ont été inculpés dans une affaire mise au jour en 2020, dans laquelle un employé chinois de l’entreprise Zoom agissait pour perturber des réunions en ligne d’activistes, notamment pour commémorer les manifestations réprimées dans le sang sur la place Tiananmen à Pékin en 1989.

Avec AFP