En pleine percée diplomatique au Proche-Orient, la Chine a proposé de servir de médiateur dans le conflit israélo-palestinien. Pékin souhaite faciliter un accord de paix et soutien une solution à deux États.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a fait savoir lundi lors d’entretiens séparés avec ses homologues israélien et palestinien que la Chine était prête à faciliter un accord de paix au Proche-Orient, a rapporté l’agence d’Etat Xinhua.

Les entretiens téléphoniques avec les ministres des Affaires étrangères israélien Eli Cohen et palestinien Riyad Al-Maliki interviennent alors que la Chine effectue une percée diplomatique sur la scène du Proche-Orient qui embarrasse les États-Unis.

M. Qin a encouragé son homologue israélien à " franchir des étapes permettant la reprise des pourparlers ", en soulignant que la Chine était " prête à jouer le rôle de facilitateur ", selon l’agence Xinhua.

Le ministre chinois des Affaires étrangères a fait savoir à son homologue palestinien que la Chine était favorable à la reprise de pourparlers le plus tôt possible, selon l’agence d’État.

Le ministre chinois a rappelé à ses deux homologues que la Chine soutenait une solution basée sur le principe de deux États, alors que le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis 2014.

Des responsables américains s’efforcent de minimiser le rôle joué par la Chine, faisant valoir que Pékin est encore loin de damer le pion aux Américains au Moyen-Orient qui reste largement sous la protection du parapluie sécuritaire américain.

Mais cette percée diplomatique de la Chine interpelle Washington, suspecté de céder peu à peu sa place d’acteur incontournable dans la région pour mieux se concentrer à court terme sur la guerre en Ukraine face à la Russie et, à plus long terme, sur la Chine et l’Asie-Pacifique.

Avec AFP