Six jours après le début des affrontements, les violences entre l’armée soudanaise et les paramilitaires continuent à Khartoum en ce jeudi 20 avril. Les habitants de la capitale sont des millions à tenter de fuir. Depuis le début des combats, les trêves annoncées par les deux camps ne sont jamais tenues, ce qui confirme les craintes d’un enlisement du conflit.

Explosions et tirs ont continué jeudi à déchirer Khartoum, au sixième jour des combats entre l’armée soudanaise et les paramilitaires, menés par deux généraux rivaux, qui ne connaissent aucun répit à l’approche des festivités marquant la fin du ramadan.

Dans la ville de plus de cinq millions d’habitants, les familles se pressent sur les routes pour fuir les raids aériens et les combats de rue, ils rejoignent des maisons ouvertes pour les accueillir.

Pour arriver à l’abri, ils ont dû subir les questions ou les fouilles des hommes postés aux check-points des Forces de soutien rapide (FSR), les paramilitaires et de l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane , chef de facto du Soudan depuis le putsch mené en 2021.

Les patrons de l’ONU, de l’Union africaine, de la Ligue arabe et d’autres organisations régionales doivent se réunir jeudi pour réclamer une nouvelle fois un cessez-le-feu.

Maureen Décor, avec AFP